Gardez le cap… Restez investi
Les marchés financiers sont chavirés par le coronavirus et le choc pétrolier. Cette semaine, la volatilité a continué de régner sur les places financières mondiales, les investisseurs ne sachant plus sur quel pied danser devant l’impact potentiel de l’épidémie de la COVID-19 — qui est désormais une pandémie selon l’Organisation mondiale de la santé. Cet excès de volatilité ne cessera probablement pas tant que la propagation du virus ne se mettra pas à ralentir dans les pays occidentaux, ce qu’elle fait déjà en Chine et en Corée du Sud.
Si la plupart des économistes s’attendent à ce que l’activité se redresse rapidement lorsque la crise du virus sera révolue, le consensus a vite fait d’envisager une baisse plus substantielle dans les mois à venir. Partout dans le monde, les investisseurs misent sur une intervention budgétaire rapide et massive des gouvernements pour relancer l’économie et sur de nouvelles mesures d’assouplissement des banques centrales. Parmi les nombreuses mesures qui ont été prises cette semaine figurent notamment une injection massive de liquidités sur les marchés par la Réserve fédérale américaine ainsi qu’une baisse de 50 points du taux d’intérêt par la Banque du Canada, laquelle s’ajoute à une réduction similaire qui avait été décidée le 4 mars.
L’échec de la Russie et de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à trouver un accord sur la production de pétrole a également fait décrocher les cours du brut au début de la semaine, ce qui a multiplié les craintes de voir l’économie mondiale tomber en récession.
La menace de plus en plus lourde sur la croissance et la vive incertitude qui pèse sur l’intervention des gouvernements ont frappé de plein fouet les marchés boursiers. En effet, deux fois dans la semaine, le S&P 500 a dû activer les mécanismes de suspension de la cotation mis en place en 2013, pour empêcher les marchés de déraper.
La Bourse et le pétrole n’ont pas été les seules victimes de cette turbulence. Les rendements des obligations d’État ont dégringolé à des creux absolus quand les investisseurs, en se tournant vers des valeurs plus sûres à leurs yeux, ont fait monter les cours obligataires. Ceux-ci ont ensuite changé de direction, poussant les rendements obligataires à la hausse le restant de la semaine.
L’or, généralement considéré comme une valeur refuge en période de turbulence, a lui aussi été plombé. Et puisque les cours du pétrole étaient en chute libre, il fallait s’attendre à ce que le dollar canadien en fasse autant, en perdant deux cents sur le dollar américain.
En Amérique du Nord comme en Europe, la plupart des grandes places boursières ont accusé des baisses dans les deux chiffres pour la semaine et ont sombré en territoire de marché baissier. La plus longue séquence haussière du S&P 500 dans les annales a pris fin dans la semaine même de son onzième anniversaire. Tous les secteurs du S&P 500 américain et du TSX ont flanché; le secteur de l’énergie a essuyé les plus fortes pertes.
L’augmentation du nombre de cas de COVID-19 au Canada et aux ÉtatsUnis multipliera les coûts économiques des restrictions imposées aux voyageurs, des mises en quarantaine, de la baisse des dépenses dans le commerce de détail et des perturbations de la chaîne logistique. En Amérique du Nord, les statistiques économiques, qui font toujours à peine état de l’existence du virus, paraîtront bientôt sans aucun doute pires et pourraient ne pas revenir à la « normale » avant des mois. Or, autant les statistiques économiques sont décalées par rapport à la conjoncture en temps réel, autant les marchés escompteront la reprise longtemps avant qu’elle transparaisse dans les données de synthèse.
Tiré du commentaire MacroMémo de RBC Gestion mondiale d’actif
Par Eric Lascelles
13 mars 2020
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