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À Lac-Etchemin, bon pied, bon œil

durée 22h42
5 mars 2007
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Expression populaire manifestant le maintien de la vigueur et de l’autonomie chez une personne vieillissante. C’est bien de ça dont nous parlerons ici et plus spécifiquement en regard des chutes; un facteur important de perte de qualité de vie à mesure que le temps passe. Il faut donc prendre des moyens, petits ou grands, pour éviter de tomber.

Ces chutes peuvent être prévenues. C’est l’objectif que se donne le programme P.I.E.D. (programme intégré d’équilibre dynamique), lequel fut développé il y a quelques années par l’Agence de la Santé et des Services Sociaux de Montréal. Par la suite, cette approche fut adoptée par des établissements de santé de diverses régions dont celle de Chaudière-Appalaches.

Monique Lachance, une dame pas si âgée de 53 ans, mais atteinte de sclérose en plaques, a bénéficié de ce programme offert l’automne dernier par le Centre de santé et de services sociaux des Etchemins (CSSSE). Elle s’en est trouvée enchantée, tout comme les autres membres de son groupe. Cependant, à la fin de la période d’apprentissage, les participants se retrouvaient laissés à eux-mêmes pour continuer à mettre en pratique dans leur quotidien leurs nouvelles connaissances et habiletés.

Le taijiquan à la rescousse
Madame Lachance, consciente qu’un groupe est supportant dans les démarches de ce genre, ne désirait pas perdre ses acquis. Ayant appris que le programme P.I.E.D. s’était inspiré du taijiquan (tai chi) dans le choix d’un ou deux mouvements pour améliorer l’équilibre, elle osa donc suivre son intuition à la vue d’une publicité dans son journal local.

Elle retroussa ses manches et rassembla quelques ainé-es pour apprendre le taijiquan. C’est ainsi que, depuis le début de février, un petit groupe de personnes d’âge mûr se rencontrent au Centre d’arts martiaux Michel Lanciault de Lac-Etchemin.

Durant une heure par semaine, ils y pratiquent cette discipline honorée par le temps pour ses divers bienfaits sur la santé. D’ailleurs, si on remonte dans l’histoire, le taijiquan se serait en partie développé afin de permettre un entraînement aux arts martiaux même à un âge avancé.

L’aspect santé constitue la première priorité pour le « sensei » ou guide Michel Lanciault. Que la personne se trouve à une extrémité ou l’autre de l’existence ou qu’elle présente certaines limitations physiques ne constitue pas une difficulté pour lui. Il adapte son enseignement tant aux besoins des enfants qu’à ceux de leurs grands-parents pour leur inculquer aussi bien les  rudiments que les arcanes de son art.

Afin de ne pas se méprendre
Bien que la santé soit une valeur partagée avec d’autres approches et chère à l’école d’arts martiaux de Lac-Etchemin, cette dernière demeure un « dojo » au sens le plus authentique du terme japonais, c’est-à-dire un « lieu où l’on apprend la voie ». À ce titre, elle est animée par la voie du guerrier ( « budo », pour demeurer dans la tradition nippone), une perspective distincte en matière de santé de celle qu’ont pu connaître madame Lachance et son groupe au CSSSE avec le programme P.I.E.D. Donc, des découvertes à l’horizon pour ces nouveaux explorateurs.

Mais qu’est-ce que ce programme?
C’est une approche éducative de groupe (12-14 personnes) visant la prévention des chutes, en particulier chez les personnes âgées. À l’intérieur d’une session de douze semaines où les gens se rencontrent deux fois par semaine, différentes activités sont proposées pour :
- améliorer l'équilibre et la force des jambes des participants
- les habiliter à aménager leur domicile
- à adopter des comportements sécuritaires
- améliorer leur sentiment d'efficacité personnelle à l'égard des chutes
- contribuer à garder leurs os en santé
- favoriser le maintien d'une pratique régulière d'activités physiques
Les animatrices de ce programme au CSSSE, mesdames Gina Goulet et Manon Lambert, ont débuté ces sessions en janvier 2006 et ont connu un vif succès. Selon elles, cette intervention plaît beaucoup aux participants et améliore concrètement leur qualité de vie. Des témoignages de confirmation furent recueillis par l’auteur lui-même.
Le programme est offert à toute la population du territoire des Etchemins moyennant la rencontre des critères d’admissibilité.

Conclusion
Cet article voulait mettre en lumière quelques points méritant d’être soulignés. D’abord l’importance de la prise en charge personnelle tant dans le domaine de la prévention que dans celui où l’on doit vivre avec une maladie chronique. C’est la croyance de l’auteur que cela contribue à favoriser la guérison; celle-ci devant être comprise comme la capacité du système psycho-corporel humain à se réparer lui-même.
Ensuite, tout en établissant certaines distinctions, il fit ressortir la convergence de deux approches pour aider une population vieillissante, l’une issue de la sphère occidentale et relativement nouvelle de la gérontologie, l’autre provenant d’un orient du fond des âges.

Pour compléter, que fait-on avec les chutes en France?

Contacts :
Programme PIED. (territoire des Etchemins) : 625-3101 poste 2415 ou 2452
Centre d’arts martiaux Michel Lanciault : 636-2895 ou 625-0404

Claude Fournier, md.
Courriel : foucla01@yahoo.com

Claude Fournier est clinicien au Centre de santé et de services sociaux de Beauce où il enseigne le qigong et le taijiquan. Un partenariat avec la Fondation du cœur Louis-Georges Fortin et Accueil-Sérénité lui permet de transmettre ces enseignements à des personnes respectivement atteintes de maladies cardiaques et pulmonaires et de cancer.

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