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Parlons MBSR

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25 mars 2007
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« Quessé ça? Un nouveau dialecte, genre? » pourrait dire mon ado lors de sa session journalière de clavardage. Eh bien non, c’est une approche psycho-corporelle bien documentée, même née dans une école de médecine américaine pas si loin d’ici. Bien qu’installée dans plus de deux cent cinquante hôpitaux aux États-Unis, elle est encore peu connue au Québec dans le réseau public de la santé, hormis du Dr Robert Béliveau qui l’enseigne depuis 2004 au Centre EPIC de l’Institut de cardiologie de Montréal.

Après dix ans de questionnement professionnel, inspiré tant par le yoga que par la méditation de pleine conscience (vipassana, mindfulness), Jon Kabat-Zinn instaure en 1979 à l’École de médecine de l’Université du Massachusetts le programme MBSR, acronyme pour « mindfulness based stress reduction ». Succinctement, il consiste en une approche corps-esprit dont l’apprentissage s’effectue en rencontres de groupe.

Pendant huit semaines, à raison d’une session de deux heures et demie par semaine, à laquelle s’ajoute un atelier d’une journée entière , les gens se familiarisent avec le balayage corporel (body scan), la méditation assise et des séquences simples de postures de yoga. Les participants s’engagent aussi à pratiquer quotidiennement leurs nouvelles habiletés à la maison pendant quarante-cinq minutes et ce, six jours sur sept.

Ce programme s’est avéré efficace pour soulager nombre de douleurs chroniques, diminuer l’anxiété et soulager la dépression. Cela le rend applicable dans des contextes cliniques très diversifiés; en fait, partout où l’on aurait intérêt à réduire le stress, c'est-à-dire dans environ 70% des cas de consultation en médecine familiale.

Une étude réalisée en Pennsylvanie démontra que le MBSR pouvait contribuer à contrer l’épuisement professionnel (burn-out) chez le personnel infirmier d’un hôpital et l’École de médecine du même état l’intégra dans un programme de formation continue pour les médecins.

Au Canada, le MBSR fait l’objet de recherches cliniques dans au moins deux universités, selon l’auteur. À l’Université de Calgary, madame Linda Carlson l’applique dans le cadre d’une approche intégrée du traitement du cancer obtenant comme résultat global une nette amélioration de la qualité de vie. À l’Université de Toronto, monsieur Zindel Segal, enseigne une version légèrement modifiée (MBCT – pour mindfulness based cognitive therapy) pour venir en aide aux personnes atteintes de dépression récurrente ou réfractaire chez qui on a noté moins de rechutes comparativement à un groupe de contrôle.

À venir prochainement pour celles et ceux qui aiment le concret, pas juste la théorie : « Méditer sur les trois harmonies » : Pratiquée depuis sept ans au CSSSB, c’est une forme de méditation inspirée en partie du balayage corporel employé dans le MBSR.

Claude Fournier, md.
Courriel : [email protected]

* Claude Fournier est clinicien au Centre de santé et de services sociaux de Beauce où il enseigne le qigong et le taijiquan. Un partenariat avec la Fondation du cœur Louis-Georges Fortin et Accueil-Sérénité lui permet de transmettre ces enseignements à des personnes respectivement atteintes de maladies cardiaques et pulmonaires et de cancer.

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