Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Humiliante défaite pour Bernier en Beauce

durée 18h00
27 septembre 2021
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

HUMILIANTE DÉFAITE POUR BERNIER EN BEAUCE


Pour une deuxième fois en 23 mois, Maxime Bernier, le chef du Parti populaire du Canada, a subi la défaite en Beauce aux mains de son adversaire conservateur Richard Lehoux. Et cette défaite, elle est humiliante pour celui qui se targuait de représenter les valeurs beauceronnes.

Quant aux résultats globaux à l’échelle du Canada, en reportant les Libéraux au pouvoir avec un autre gouvernement minoritaire, le 14e dans l’histoire du pays, les électeurs ont démontré clairement l’inutilité de cette élection.

MAJORITÉ ACCRUE POUR LEHOUX

En analysant les résultats complets en Beauce rendus publics par la directrice du scrutin, Lise Lefebvre, vendredi dernier, on peut constater que Richard Lehoux a considérablement accru sa majorité sur son principal adversaire, Maxime Bernier.

En recueillant 27 514 votes (47,5 %), alors que Bernier en récoltait 10 362 (17,9 %), Richard Lehoux a porté sa majorité à 17 152 voix alors qu’elle était de 6 064 en 2019. Pour Bernier, il s’agit d’une importante diminution de son vote puisqu’il avait recueilli 16 772 votes (28,3 %) en 2019.

Le candidat conservateur a obtenu une victoire éclatante en accumulant des majorités dans tous les bureaux de scrutin, à l’exception de trois et dans toutes les municipalités, sauf St-René, où Bernier a obtenu une majorité de 26 voix. Dans les deux principaux pôles urbains du comté, Saint-Georges et Sainte-Marie, Richard Lehoux a obtenu des majorités respectives de 2 046 et 1 858 voix. 

Quant au taux de participation, il se situe à un peu plus de 58 %, soit le plus faible taux depuis que le comté de Beauce existe.

LES RÉACTIONS DE BERNIER

Dans son discours prononcé majoritairement en anglais à Saskatoon, Maxime Bernier a émis des commentaires plutôt surprenants pour un chef de parti qui a subi la défaite dans son propre comté et qui n’a fait élire aucun Député dans l’ensemble du Canada.

«Aujourd’hui, nous avons fait l’histoire» déclarait-il, ajoutant que son parti était «le seul vrai parti d’opposition.» Comment peut-on prétendre que l’on forme l’opposition, alors que le parti n’a fait élire aucun candidat. Un peu plus tard, il affirmait vouloir «… continuer le combat pour les libertés en dehors du Parlement, dans la rue.» Il me faut reconnaître que, malgré mon âge avancé, je n’ai encore jamais entendu un chef de parti dans un pays démocratique inviter ses partisans à prendre la rue. Ça ressemble davantage au discours d’un politicien déçu et déchu qui ne respecte pas les institutions en place comme Donald Trump aux États-Unis.

D’accord, Maxime Bernier peut se réjouir de constater que le vote global pour son parti a atteint 5,0 %, alors qu’il était de 1,6 % en 2019. Reste à savoir si ces nouveaux appuis sont le résultat d’électeurs qui partagent les positions d’extrême droite mises de l’avant par le Parti populaire du Canada ou s’ils ne résultent pas tout simplement de l’appui à la lutte anti mesures sanitaires menée par Maxime Bernier depuis le début de la pandémie. L’avenir nous le dira.

Après deux défaites majeures, je ne crois pas que l’avenir politique de Maxime Bernier, si avenir il y a, se situe en Beauce. À moins d’être masochiste, Maxime Bernier devrait comprendre qu’il ne représente pas les valeurs des Beauceronnes et des Beaucerons et se chercher un nouveau comté dans des contrées plus réceptives à ses idées.

TOUT ÇA POUR ÇA

Sur le plan national, le résultat de l’élection a clairement démontré que les électeurs canadiens ne faisaient suffisamment confiance à aucun des deux partis principaux pour leur confier un mandat majoritaire.

Avec seulement 32,6 % des votes, contre 33,7 % pour son adversaire conservateur, Justin Trudeau obtient à peu près le même pourcentage de votes qu’en 2019. Avec 159 Députés, le Parti libéral en compte seulement deux de plus qu’en 2019, alors que le Parti conservateur en totalise deux de moins. Quant au Bloc québécois, avec 33 Députés, il en totalise un de plus, bien loin de son objectif de 40. Enfin, avec 25 élus, le NPD en obtient un de plus, alors que le Parti vert, avec ses deux élus, en compte un de moins. C’est presqu’un copier coller, mais il en aura coûté plus de 600 M $ aux contribuables canadiens.

Alors que le chef conservateur, Erin O’Toole fait déjà l’objet d’une contestation au sein de son parti, Justin Trudeau se trouve fragilisé par les résultats de l’élection qui devait lui permettre d’obtenir un Gouvernement majoritaire. Évidemment, la grogne dans son parti demeurera silencieuse, car il est rare que l’on montre la porte à un premier Ministre, mais Justin Trudeau ferait mieux de se tenir le dos au mur afin d’éviter de recevoir un coup de couteau dans le dos suite à une erreur. Les prétendants sont nombreux au sein du Parti libéral et ils n’attendront qu’une gaffe de Trudeau pour surgir.

Dans son discours suivant le dépouillement des résultats, Justin Trudeau déclarait : «Je vous ai entendus.» Je remarque qu’il avait dit exactement la même chose en 2019. Personnellement, je préférerais que M. Trudeau dise qu’il a compris les électeurs et qu’il ne les a pas seulement entendus, car entendre ne veut pas dire comprendre.

D’ailleurs le message de l’électorat est on ne peut plus clair : en accordant 32, 6 % des votes au Parti Libéral, les électeurs ont indiqué que 67,4 % d’entre eux ne font pas confiance à Justin Trudeau.
 

Visionnez tous les textes d'opinion de Pier Dutil

PENSÉE DE LA SEMAINE

Je dédie la pensée de la semaine à Justin Trudeau et à Maxime Bernier :

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 8h00

Irma LeVasseur : la première femme médecin du Québec francophone

Les fêtes nationales du Québec et du Canada sont l’occasion idéale de rendre hommage aux femmes qui ont façonné notre histoire. Parmi elles, Irma LeVasseur, la première femme médecin du Québec francophone, incarne la persévérance et l’audace face aux obstacles. Née à Québec en 1877, Irma LeVasseur a grandi dans une famille marquée par la perte de ...

Publié le 6 juillet 2025

Mon itinéraire d'autrefois pour aller au Séminaire

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN Je suis allé au Séminaire (aujourd'hui CÉGEP) pendant huit ans, 1959 à 1967, alors âgé de 13 à 20 ans. Ma famille demeurait dans l'Ouest. Quand je ne trouvais pas de transporteur, il m'arrivait de voyager en bicyclette au printemps ou à l'automne, mais parfois, je devais ...

Publié le 30 juin 2025

On se fait fourrer

Avertissement Âmes sensibles, s’abstenir. Je suis en beau maudit et si le titre de cette chronique vous heurte, ça pourrait faire encore plus mal car, en réalité, je suis en beau ta#*#*. Le fiasco SAAQ-Clic Même si la mise en place d’un logiciel informatique qui devait permettre aux usagers des services de la Société de l’Assurance ...

app-store-badge google-play-badge