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Pier Dutil

Le bien qui ne fait pas de bruit

durée 18h00
19 décembre 2022
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Par Pier Dutil

LE BIEN QUI NE FAIT PAS DE BRUIT
 

À quelques jours de Noël, j’ai choisi de vous parler d’un groupe de femmes relativement peu connu qui s’est donné comme mission d’agir contre la faim d’enfants qui fréquentent les écoles primaires de Saint-Georges.

Vous croyez que j’exagère quand je parle d’enfants qui ne mangent pas à leur faim dans notre belle et prospère région? Eh bien poursuivez votre lecture pour découvrir une réalité dont on n’entend pas souvent parler chez nous.

QUI SONT CES FEMMES?

Ces femmes, d’un certain âge pour ne pas dire d’un âge certain, elles se sont connues au sein d’un club de services appelé Inner Wheel où elles sont 35. Cet organisme existe dans le monde depuis 1924 et à Saint-Georges depuis 1983.

Quand je fais référence à leur âge, ce n’est pas pour faire de l’âgisme, mais plutôt pour vous dire qu’à l’étape de leur vie, elles pourraient tout simplement profiter de la vie et se divertir au sein d’un groupe d’amies.

Pour vous faire part de l’importance de leur œuvre, j’ai rencontré la présidente et la trésorière des Inner Wheel, Louise-Andrée Doyon et Madeleine Bégin.

DES BOUCHES À NOURRIR

Ces 35 femmes, elles ont vite compris que l’on pouvait joindre l’utile à l’agréable. Ainsi, d’année en année, elles ont choisi de s’occuper de jeunes élèves qui arrivent à l’école avec rien à manger le midi. Même pas un sandwich. Et, qui sait s’ils ont eu de quoi se mettre sous la dent au déjeuner.

Les élèves en question, ils sont référés par la direction des écoles, la DPJ, les services sociaux. Les 35 membres Inner Wheel ne connaissent pas les noms des élèves qu’elles aident. Ce qu’elles savent, c’est que, grâce à l’aide apportée, ces enfants bénéficieront d’un repas chaud trois fois par semaine.

Au cours des ans, les 35 bénévoles ont constaté qu’à la rentrée scolaire, plusieurs jeunes ne disposaient pas de toutes les fournitures scolaires nécessaires. Au repas du midi, on a ajouté l’achat de fournitures scolaires pour les élèves dans le besoin.

Quelques mois après la rentrée scolaire se pointe l’hiver. Encore là, dans les écoles, on est à même de constater que plusieurs jeunes n’ont pas de manteaux chauds et de bottes d’hiver. Le téléphone sonne donc chez les membres Inner Wheel et on s’occupe de fournir vêtements et chaussures appropriés pour que les jeunes puissent passer l’hiver à la chaleur.

TROIS QUARTS DE MILLION DE DOLLARS

Depuis le début de leur œuvre, les membres Inner Wheel ont distribué de l’aide pour 755 000 $. Vous avez bien lu, soit trois quarts de million de dollars. 

Fournir trois repas chauds par semaine à un enfant tout au long de l’année scolaire coûte 720 $. Cela sans compter les coûts des fournitures scolaires, des chaussures, des vêtements, etc. Le budget annuel d’aide des Inner Wheel est de 60 000 $. Au cours des cinq dernières années, plus de 13 000 repas chauds ont été servis aux jeunes dans le besoin.

Lors de leur souper de Noël, 22 des 35 membres Inner Wheel et des membres de leurs familles ont contribué pour 3 500 $. Non seulement elles ne se sont pas fait payer un souper bien mérité, mais elles ont une fois de plus pigé dans leurs sacoches.

D'OÙ VIENT L'ARGENT?

Pour poursuivre leur œuvre, les 35 bénévoles comptent sur des dons privés en provenance de quelques dizaines de généreux donateurs. L’organisation d’un bingo, des fonds de tiroir de députés et les profits réalisés dans le cadre de certaines activités sont leurs principales sources de revenus. 

De plus, plusieurs commerçants, auprès desquels on se présente pour acheter diverses fournitures, consentent de généreux escomptes.

Et, comme si le temps consacré bénévolement par ces 35 femmes ne suffisait pas, il arrive souvent qu’elles pigent dans leurs propres sacoches pour combler un besoin et venir en aide à des jeunes.

Après ma rencontre avec Mesdames Doyon et Bégin, je réfléchissais en disant : j’espère que les 35 membres Inner Wheel auront de la relève pour assurer la pérennité de leur œuvre.

Même si les besoins sont présents à l’année longue, nous avons généralement la fibre du cœur plus sensible à l’occasion de Noël. Alors, si jamais la lecture ce cette chronique vous a donné le goût de contribuer à ce que tous les jeunes du primaire de notre communauté puissent avoir de quoi se mettre sous la dent le midi à l’école ou disposer de chaussures et de vêtements leur permettant d’affronter l’hiver, contactez la trésorière, Madeleine Bégin, à l’adresse suivante : [email protected]

Si le bien ne fait pas de bruit, pour plusieurs jeunes il peut faire toute une différence.
 

 Visionnez tous les textes d'opinion de Pier Dutil


PENSÉE DE LA SEMAINE

Je dédie la pensée de la semaine aux 35 femmes membres Inner Wheel de St-Georges et aux jeunes qui bénéficient de leur grande générosité :

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