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La Véranda, Centre-Femmes

Les sorcières : des femmes qui dérangeaient

durée 07h00
29 octobre 2025
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Par La Véranda, Centre-Femmes

Octobre, c’est le Mois de l’histoire des femmes. Et à l’approche de l’Halloween, quel bon moment pour revisiter une partie de cette histoire à travers une figure emblématique : celle de la sorcière! Derrière le chapeau pointu et le balai se cache une réalité bien plus complexe — et souvent tragique — pour les femmes.

Entre 1450 et 1750, l’Europe (et dans une moindre mesure l’Amérique, pensons aux sorcières de Salem!) a été le théâtre de véritables chasses aux sorcières. Pendant ces trois siècles, entre 75 % et 80 % des personnes exécutées pour sorcellerie étaient des femmes. Autrement dit, l’accusation de sorcellerie avait un genre… et il était féminin.

Mais qu’est-ce qui pouvait bien amener à accuser une femme de sorcellerie?
Pour le comprendre, il faut se replacer dans le contexte du Moyen Âge chrétien. À cette époque, on croyait que les femmes détenaient un pouvoir mystérieux, caché, et donc potentiellement dangereux. Cette méfiance remontait à des figures religieuses comme Ève, la tentatrice, ou Lilith, la femme démoniaque. On craignait que les femmes puissent manipuler les hommes et ainsi menacer l’ordre social et religieux dominé par ceux-ci.

Certaines femmes étaient particulièrement visées : celles qui vivaient seules, qui étaient âgées de plus de 50 ans (un âge considéré avancé à l’époque), ou encore celles qui n’avaient pas d’enfants. En somme, des femmes qui ne correspondaient pas aux normes sociales de leur temps et qui échappaient, d’une certaine façon, au contrôle du système patriarcal.

Pensons, par exemple, à Jeanne d’Arc. Née vers 1412 en France, profondément croyante, elle affirme entendre des voix divines lui demandant d’aider le roi de France. Celui accepte, et en 1429 l’intervention de Jeanne d’Arc permet de libérer une ville et d’assurer le couronnement du nouveau roi. Mais l’année suivante, elle est capturée, accusée — entre autres — de sorcellerie, puis exécutée à seulement 19 ans. 

Une arme de contrôle social
L’histoire de Jeanne d’Arc illustre tragiquement ce qui pouvait arriver aux femmes qui ne se conformaient pas aux attentes de leur époque concernant les rôles de genre. Les chasses aux sorcières ont servi d’outil de contrôle social. Elles visaient à éliminer celles qui dérangeaient : les femmes indépendantes, âgées, seules ou simplement différentes. Ces persécutions ont contribué à ancrer l’idée que les femmes devaient rester soumises et invisibles.

Halloween : Célébrons les sorcières
Alors, en ce mois d’Halloween, célébrons les sorcières autrement. Pensons à elles comme à des femmes courageuses, libres et souvent en avance sur leur temps — des femmes qui ont payé le prix fort pour leur différence. Continuons à lutter pour l’égalité et pour que chacune puisse faire les choix qui lui ressemblent.

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