Vincent Vallières et sa bande s’éclatent à Sainte-Marie

Vincent Vallières lors de l'ouverture du spectacle.

12h13

6 février 2011

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Pour sa première présence à Sainte-Marie, Vincent Vallières et ses complices musiciens n’a certes pas déçu avec son spectacle Le monde tourne fort. La soirée s’est déroulée rapidement en leur compagnie faisant même oublier aux centaines de spectateurs présents la tempête hivernale qui sévissait à l’extérieur.
Pour l’occasion, Vincent Vallières a invité son bon ami du Cégep, Jipé Dalpé pour effectuer la première partie de son spectacle. Celui qui vient de lancer son CD Les préliminaires a livré trois chansons de son cru qui semblent avoir plu au public. De plus, en guise de remerciements de l’énergie de la jeune et dynamique foule, il a distribué deux CD.
Ce n’est pas le jeu musical de Vallières et de ses fidèles musiciens qui ont surpris l’auditoire, mais plutôt les interventions de l’auteur-compositeur-interprète entre ses chansons. En entrée de jeu, il se disait très emballé d’offrir un concert pour la première fois à la Méchatigan. Par ailleurs, Vallières était particulièrement heureux de voir tant de gens réunis « au centre culturel ». « Comme artiste, on apprécie beaucoup que le Canadien joue en après-midi surtout le samedi parce qu’en séries éliminatoires c’est plus difficile », lançait ce dernier.
Certes, il a amorcé en force son spectacle avec quelques-uns des succès de son dernier album : Le monde tourne fort. On a pu entendre successivement les chansons : Le monde tourne fort, En attendant le soleil, et Le temps est long. D’ailleurs, la première partie de son spectacle était majoritairement composée des pièces du dernier opus.
Un autre fait saillant de la première partie a été l’anecdote ayant mené à la composition de L’amour attendait au coin de la rue. Il a raconté l’histoire de Ti-Jean, un de ses amis réunis lors d’une soirée généreusement arrosée entre amis dans le «nigthlife palpitant magogois». Après une heure de discussion avec elle, et ce, sous un temps extrêmement froid, ce dernier a séduit une belle jeune fille qui n’était pas dans sa ligue raconte Vallières avec les rires de la foule. Ti-Jean faisait observer à Vallières en montrant un bout de papier avec le nom et le numéro de téléphone de la fille, que ces engelures aux avant-bras étaient un mince sacrifice pour cueillir l’amour au coin de la rue.

Après le premier entracte, Vallières et sa bande ont plutôt opté pour un répertoire composé des succès du quatrième album Repère tranquille. Le public a aussi été plus participatif en deuxième partie du spectacle tapant du pied et chantant avec Vallières. D’ailleurs, le groupe a réalisé une brillante interprétation de la chanson Les parages de l'éternité issue du projet collectif « Douze hommes rapaillés », en hommage au poète Gaston Miron. Certes, le public en a redemandé encore lors de cette deuxième partie encore plus rock qui m’a semblé très court. Avant de jouer la chanson Au Bord de l’Eau, Vallières a fait preuve de bonne répartie soulignant qu’il n’avait pas composé cette chanson en évoquant le bar d’effeuilleuses du même nom se trouvant à Scott.

En rappel, ils ont joué au grand plaisir de certains admirateurs, la pièce très entraînante, Matante Marielle de l’album Chacun son espace. Vallières et sa bande qui offrait un troisième spectacle en trois soirs ont conclu cette première présence en Beauce avec la belle balade intitulée : On va s’aimer encore.

Lors du spectacle, notons la générosité de Vallières qui a même invité son directeur de tournée de monter sur scène le temps d’une chanson. Il a aussi permis à Jipé Dalpé de revenir sur scène à quelques reprises grâce à la générosité de Vallières. Il a interprété L’espace qui reste à la trompette puis s’est joint à tout le groupe pour la chanson écrite en l’honneur du bassiste du groupe, La toune à Gasse. Dalpé a fait un lapsus pendant la chanson, ce qui a fait grandement sourire les membres de la formation y compris le public qui connaissait la chanson. Sommes toutes, un excellent spectacle laissant peu de répit à son auditoire de reposer les mains et les pieds.

Sommes toutes, Vincent Vallières, fidèle à ses habitudes, est toujours authentique, mêmes si parfois il paraît malhabile à raconter ses savoureuses anecdotes sans note de musique. Aussitôt, que les premières notes résonnent, on est assuré de passer une belle soirée en leur compagnie en raison de leur jeu musical et de la belle complicité entre les musiciens.