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Conférence Derrière l’écran avec Éric Perron

durée 23h59
7 octobre 2011
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Par Philippe Morin, Journaliste

Éric Perron, rédacteur en chef du magazine Ciné-Bulles depuis 10 ans, s’est arrêté au Cegep Beauce-Appalaches ce mercredi 5 octobre pour donner une conférence sur le cinéma québécois. Devant une cinquantaine de cinéphiles, M. Perron a tracé le parcours d’un film québécois de son financement à sa sortie en salle à l’aide de supports visuels pertinents et d’actualité.

La conférence a débuté par la démonstration de l’incontournable nécessité des subventions en culture au Québec (1% du budget total) par l’entremise de la société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et de Téléfilm Canada. Des questions ont été émises quant à la somme donnée par le gouvernement, à voir si elle ne pourrait être plus importante. M. Perron a expliqué qu’il s’agit d’un montant raisonnable et a fait remarquer que la situation au Québec est meilleure qu’ailleurs au Canada.

Une fois que la demande de subvention est acceptée par la SODEC et Téléfilm Canada, l’étape de pré production peut commencer. Il est à noter qu’en général, seulement 40% des demandes sont approuvées dans une année. Le budget moyen pour un film québécois est de 5 millions de dollars et de ce montant, 85% provient du gouvernement. Le reste peut provenir soit de la poche du producteur ou encore de placements de produits.

L’étape de pré production peut durer de 2 à 3 mois. Il faut découper le scénario, choisir les chefs de départements (Directeur artistique, directeur photo, le son, la régie, etc.), rechercher les lieux de tournage, louer le matériel de tournage, construire les décors, signer les contrats, faire la distribution et commencer les répétitions avec les acteurs. Une fois les pièces du puzzle assemblées, le tournage peut commencer.

Lors du tournage, aucun détail n’est oublié. Il faut prendre en compte le temps nécessaire pour tourner tel ou tel plan, tenir compte de l’équipe de tournage et de ses conventions et bien calculer chaque prise de vue, car, lorsque les caméras tournent, l’argent s’envole.

M. Perron a présenté un extrait de 12 minutes mettant en scène trois grands directeurs photo du Québec : Michel Brault (Kamouraska et Mon Oncle Antoine), Pierre Mignot (C.R.A.Z.Y et Un dimanche à Kigali) et André Turpin (Maelström et Incendies). Chacun disposait de trois heures pour tourner quatre plans. Il est impressionnant de voir comment chaque version diffère des autres, comme quoi le rôle de directeur photo est très important lors du tournage d’un film.

Le tournage terminé, ce qui peut prendre des mois, commence l’étape de postproduction. Il faut monter les images (peut prendre 3 à 4 fois plus de temps que le tournage), voir la colorisation du film, assembler la musique, monter les dialogues, revoir la composition sonore du film et, finalement, mixer le tout. Lorsque le film est terminé, il faut le mettre en salle.

S’il s’agit d’un film commercial, c’est-à-dire de divertissement, la sortie en salle se fait directement. S’il s’agit d’un film d’auteur, le film est envoyé à différents festivals avant d’arriver en salles de cinéma. M. Perron a présenté quelques stratégies de sortie pour bien rentabiliser un film. Par exemple, un film comme Les Boys doit sortir en hiver. Un été sans points ni coups durs est sorti en été, puisque c’est la saison du baseball.

Le distributeur doit aussi tenir compte des autres sorties de films, du nombre de copies qui seront distribuées dans la province, de la promotion (site Internet, affiches, bande-annonce, etc.) et des relations de presse. Finalement, le film passe au cinéma et est mis sur les tablettes quelques mois plus tard en format DVD et Blu-Ray.

Saviez-vous que les Québécois vont en moyenne trois fois par année au cinéma?  Avec cette statistique, on peut comprendre pourquoi autant d’effort est employé à convaincre les cinéphiles d’aller voir un film québécois.

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