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'Faites que mes parents meurent': une histoire touchante

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18 novembre 2006
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Madeleine Drouin a réalisé un vieux rêve en écrivant le livre 'Faites que mes parents meurent'. « Lors des réunions de famille, mes frères, mes soeurs et moi trouvions que ça n'avait aucun sens que la parenté ne soit pas au courant de tout ce que nous avions vécu. Je me disais, à ce moment qu'il fallait écrire quelque chose là-dessus et je voulais le faire à ma retraite. »

Mme Drouin est la 6e d'une famille de huit enfants. Elle perdit sa mère à l'âge de trois ans. À ce moment, l'aînée n'avait que 9 ans. « Ça n'a pas pris de temps à mon père pour se trouver une femme qui allait s'occuper de la famille (Yvonne Fortin). », raconte la femme. C'est à ce moment que l'histoire commence. « Cette nouvelle belle-mère était... marâtre. Nous étions en 1950.  À cette époque, tout le monde se mêlait de ses affaires. Se mêler de ses affaires était une belle qualité.', se se souvient la dame. Il faut lire le livre pour comprendre la détresse à travers le titre et la souffrance qu'Yvonne Fortin a pu causer. “Elle ne nous donnait pas bien à manger. Elle coupait l'électricité pour économiser alors que nous n'étions pas pauvres. Nous n'avions pas le droit de nous laver et j'en passe', explique Madeleine. 'Yvonne avait un fils. J'avais une certaine complicité avec ce garçon et parfois j'étais moins battue grâce à ça. <...> Chaque frère et soeur tentait d'avoir la belle mère dans sa poche alors tout le monde se dénonçait sans cesse. Nous étions divisés pour mieux régner. Ce n'était pas une belle ambiance.', raconte Mme Drouin.

Pourquoi un titre si accrocheur?
'Moi et mon jeune frère étions très proches et souvent, nous allions prier ensemble. Nous demandions que nos parents (mon père et ma belle-mère) meurent, car c'était la seule manière de stopper le calvaire. C'était notre seule porte de sortie.', répond la femme. 'Le titre peut blesser certaines personnes, mais il faut savoir dépasser les mots.'

À l'âge de 15 ans, Mme Drouin a rencontré une religieuse qui l'a prise sous son aile. 'Elle m'a fait parler de ce que j'ai vécu. Je dois beaucoup à cette femme.' D'ailleurs, le livre lui est dédicacé : À un ange qui a croisé ma route à l'époque de mes quinze ans, je dédie ce livre. Cet ange se nomme Soeur Sainte-Marie-Gisèle aujourd'hui âgée de 89 ans.

L'écrivaine me confiait que pour écrire un tel livre, il faut avoir digéré les événements passés sinon l'écriture peut devenir un moyen de défouler les sentiments et le lecteur risque de ressentir l'agressivité. 'Écrire un livre, c'est visiter sa maison intérieure.'

Mot personnel : Lorsque l'on discute avec cette femme, on ne peut que ressentir son passé. Son parcours est une source d'espoir pour tous ceux et celles qui ont vécu ou qui vivront des périodes très sombres dans leur vie. Merci beaucoup Mme Drouin de vous être livrée ainsi.

Madeleine Drouin était présente à la Librairie Sélect du Carrefour Saint-Georges afin d'autographier son oeuvre. Vous pouvez d'ailleurs vous y procurer le roman.

Kate Kirouac
EnBeauce.com

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