L'Oiseau vert transporte vers l'imaginaire
La troupe du théâtre Sous la chapelle opère avec une belle chimie.
La reine mère Tartaglione se pose la question : Ses jours sont-ils comptés?
Samuel Marois dans le rôle du roi Tartaglia et Samantha Boucher dans celui de Pantalone ont partagé les planches avec une brillante complicité.
Une statue qui parle et qui exauce les souhaits en échange… d’un nez.
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07h46
12 mai 2013
Par Philippe Morin, Journaliste
La troupe du théâtre Sous la chapelle a présenté les 10 et 11 mai la pièce L’Oiseau vert à la salle Marcel-Roy de l’École Jésus-Marie à Beauceville. C’est sous la supervision du metteur en scène Philippe P. Gobeil que la troupe de 11 jeunes comédiens a joué la plus populaire œuvre du dramaturge Italien Carlo Gozzi. En plus de ces deux représentations, la troupe a pu jouer devant l’école complète durant la semaine et a pu rejoindre plus de 500 spectateurs.
Voilà 18 ans que Tartaglia, le roi de Monterotondo, est parti à la guerre. Pendant son absence, la reine Ninette, sa femme, accusée d'infidélité par la reine mère Tartaglione, a été enterrée vivante sous l'évier de la cuisine du palais. Ses jumeaux, que la première ministre du roi était responsable de supprimer, ont été recueillis nourrissons par un couple de charcutiers, Truffaldin et Sméraldine. Ignorant leur origine, les deux enfants ont grandi dans la pauvreté et ils ont étudié la philosophie.
La pièce commence le jour du retour du roi Tartaglia, à Monterotondo. Ce même jour, les jumeaux découvrent qu’ils sont des bâtards et ils partent en quête de leur véritable identité. Ce voyage initiatique fera d’eux brutalement des nantis et mettra à l’épreuve leur philosophie. À l’issue du voyage, après de multiples épreuves, métamorphoses et sortilèges, l’Oiseau vert recouvrera sa forme humaine. Par ses révélations, il dénouera toutes les intrigues et rendra justice à tous.
Il est difficile de vraiment cerner ce qui fait la force de la troupe. Le jeu des comédiens, le dynamisme de la mise en scène, la maîtrise de la langue et de la voix contribuent tous énormément à la qualité du spectacle. La solidité de la troupe réside sans doute dans la chimie qui règne parmi les comédiens. Leurs répliques coulent tout au long de l’histoire avec un punch et un sens du rythme impeccable.
Une autre force du groupe est la performance des rôles de second plan. Certes, les personnages principaux sont extrêmement colorés et occupent avec finesse toute la place qui leur est donnée, mais les personnages de soutien rajoutent une profondeur au jeu qui n’est pas négligeable. Le dicton dit : une chaîne n’est jamais plus forte que le plus faible de ses maillons. Et bien pour la troupe du théâtre Sous la chapelle, il n’y a point de maillon faible.
Outre le jeu des comédiens, on peut voir que beaucoup d’effort a été placé dans la mise en scène de la pièce. Effets spéciaux, répliques à l’unisson et échanges explosifs défilent à une vitesse incroyable. Au cours d’une pièce de deux heures, jamais le rythme n’a cassé. Le ton est donné dès les premières répliques.
La troupe du théâtre Sous la chapelle n’en est pas à sa première expérience sur les planches. Celle-ci avait participé cet hiver au festival international de théâtre à Trois-Rivières où elle a joué la pièce Mourir pour si peu, une adaptation de Requiem contre un plafond de Tonino Benacquista. Les jeunes comédiens avaient partagé la scène avec des passionnés de théâtre provenant des quatre coins du Québec, de l’Égypte et de l’Italie.
En octobre prochain, la troupe s’envolera pour la Roumanie où aura lieu la 21e édition du Festival international de théâtre d’Arad. Les jeunes Beaucerons côtoieront des comédiens en provenance de la Russie, de la Pologne, de la France, de la Belgique, de l’Espagne, de l’Italie et du Maroc. Il s’agit d’un festival exclusivement en français où les participants pourront rencontrer des professionnels du théâtre et prendre part à des ateliers de toutes sortes.
Pour les amateurs de théâtre, sachez que vous aurez la chance de voir la troupe du cours de théâtre de l’École Jésus-Marie, sous la supervision de Philippe P. Gobeil, le 19 mai prochain à 17 h. Ceux-ci présenteront le grand classique de Shakespeare, Roméo et Juliette.
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