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Le projet de loi, déposé hier par le ministre Jean-François Roberge, concerne la réforme du réseau des commissions scolaires

Projet de loi no 40 : la CSBE défavorable

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2 octobre 2019
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Johanne Mathieu
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Par Johanne Mathieu, Journaliste

Le projet de loi no 40 sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaire a été déposé hier à l'Assemblée nationale du Québec par le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge. 

Mais tous n’accueillent pas cette nouvelle favorablement. Lors d’une entrevue téléphonique qu'il a accordée à EnBeauce.com, le président de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE), M. Charles-Henri Lecours, a réagi en démontrant son désaccord avec le projet de loi.

« Je ne suis pas en faveur de ça, bien entendu. Je crois qu’abolir un pallier démocratique nous fait reculer en tant que société vraiment », a-t-il déclaré. 

Selon M. Lecours, ce pallier démocratique est bien établi, avec une parité hommes-femmes, ce qui n’est pas fréquent.

« En Beauce-Etchemin, je peux me vanter d’avoir toujours présidé un conseil des commissaires en majorité féminine. Et je ne suis pas malheureux de ça du tout », a-t-il également indiqué.

Une structure de gouvernance scolaire dépassée?

Pour le ministre Roberge, le projet de loi permettrait de doter le réseau scolaire québécois d’une gouvernance moderne, jugeant la structure actuelle dépassée.

« Dépassée, c’est un gros mot. J’aimerais que dans des déclarations comme ça, qu’on nous respecte un petit peu plus. On n’est pas des moins que rien. On n’est pas des incompétents à temps plein. Je trouve qu’on manque de respect envers nous », a mentionné M. Lecours. 

Le président de la CSBE admet tout de même qu’il y a des améliorations à apporter à la structure de gouvernance scolaire telle que nous la connaissons aujourd’hui, notamment au niveau des conseils de commissaires.

Une réforme du rôle du commissaire

Charles-Henri Lecours croit ainsi qu’il faudrait réformer le rôle du commissaire et mieux le redéfinir.

« Le commissaire d’école doit aller expliquer à la population davantage son rôle : qu’est-ce qu’il fait, qu’est-ce que sa commission scolaire fait pour les parents et les citoyens en général. Le futur commissaire pourrait aller dans les MRC et rencontrer les municipalités, discuter avec eux et les informer. C’est ça qu’on nous dit qu'il manque au niveau de nos conseils de commissaires », a-t-il évoqué.

La population gagnerait donc à connaître davantage le rôle du commissaire, selon M. Lecours, plutôt que de simplement procéder à une abolition des commissions scolaires.

« Il y a moyen de remédier à ça et on est rendus là, et ça, on est bien conscients de ça. Moi, je suis bien conscient de ça, parce qu’on est actuellement, pas seulement qu’au niveau scolaire, dans un mouvement de changement dans la société mondiale », a exprimé le président de la CSBE. 

« C’est facile d’abolir. Mais pourquoi pas s’asseoir ensemble et parler de gouvernance, comment l’améliorer. On aurait pu regarder comment traiter ce dossier-là par des élections scolaires municipales », a-t-il signifié.

Le président de la CSBE a souligné également que l'institution souhaitait aller vers le vote électronique.

« Il y aurait moyen d’améliorer, mais quand on a dans l’idée de se débarrasser d’un organisme, on le fait. Parce que les gens ne s’attardent pas tellement sur la démocratie », a-t-il poursuivi.

Une institution qui ne se laissera pas abattre

Rappelons que le projet de loi viserait à remplacer les commissions scolaires par des centres de services scolaires, et ce changement de structure constituerait une plus grande implication de la part des parents, des enseignants, du personnel scolaire et de la communauté.

« M. Roberge dit que oui, il va y avoir des parents qui vont prendre des décisions, qu’il va y avoir des enseignants sur son conseil d’administration, mais moi, j’ai peur que ce soit le ministre qui ait le gros bout du bâton, c’est lui qui dirige ».

Étant donné que le projet de loi n’a pas été encore adopté, Charles-Henri Lecours ne s’est pas davantage avancé sur les impacts possibles d’une telle transformation.

« Ça va brasser, parce qu’on se laissera pas abattre comme ça, et on n’est pas tout seuls. Il y a des gens qui nous appuient en arrière, des gens qui sont très importants au niveau du ministère. Ce n’est pas fini », a-t-il affirmé. 

Le président de la CSBE a conclu en ces mots :

« On va suivre l’évolution. On a une fédération, des commissions scolaires qui travaillent très fort pour se faire voir davantage. On va parler des commissions scolaires et des commissaires d’école pour les quelques prochains mois comme on en a jamais parlé. »

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