Négociation du secteur public
Le personnel professionnel de l’éducation de nouveau en grève le 9 juin
Plus de 10 000 professionnelles et professionnels de l’éducation, membre de la Fédération des professionnelles et professionnel de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) tiendront une troisième journée de grève le 9 juin prochain.
Pour cette raison, la FPPE-CSQ a annoncé que des écoles, partout au Québec, seront de nouveau fermées par des lignes de piquetage. Comme lors du mouvement du 19 mai, les endroits précis seront tenus secrets jusqu’au matin du 9 juin.
Ces professionnelles et professionnels manifesteront, ce jour-là, pour leurs profondes insatisfactions quant à l’iniquité qui prévaut dans la négociation pour le renouvellement des conventions collectives dans le milieu scolaire.
Ces derniers persistent à demander une meilleure reconnaissance salariale pour tous les acteurs du réseau scolaire, qui souffrent d’un retard important par rapport à leurs vis-à-vis des autres secteurs publics et du secteur privé parce qu’ils sont en majorité des femmes.
« En choisissant d’apporter des correctifs salariaux visant seulement le groupe des enseignants, le gouvernement crée un déséquilibre qui mine le réseau de l’éducation au grand complet. Il crée des tensions invivables dans les équipes-écoles. De profonds sentiments d’injustice et de colère se répandent parmi nos membres, et le téléphone ne dérougit plus chez nous, surchargé d’appels de membres qui songent à quitter le bateau », a insisté Jacques Landry, le président de la FPPE-CSQ.
Dans le but de minimiser l’impact de sa grève sur la gestion de la pandémie de COVID-19, qui entraîne des difficultés importantes pour plusieurs Québécoises et Québécois, la Fédération s’engage à ne pas bloquer d’écoles où sont organisés des services de garde d’urgence, de même que les écoles secondaires où la vaccination est prévue le 9 juin.
« Juin, c’est le moment de l’année où les centres de services planifient les effectifs et procèdent aux rondes d’affectations pour l’année scolaire prochaine. Nous sentons qu’un grand nombre de professionnels sont sur le point de se désister de leur poste et nous craignons des ruptures de services radicales dans la prochaine année. Le vrai mystère, ce sera de savoir combien il restera de professionnelles et de professionnels à leur poste, en bout de course. Une question se pose : cherche-t-on à privatiser nos services? Nous sonnons l’alarme aujourd’hui, il est minuit moins une. Il est temps que le Conseil du trésor se réveille. La farce a assez duré », conclut Jacques Landry.
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