Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Il en coûterait 1,2 milliard $ à l'État

Études postsecondaires: l'IRIS propose la gratuité au Québec

durée 11h15
25 août 2022
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne

Des chercheurs d’un institut québécois proposent au gouvernement du Québec de profiter de la hausse de ses revenus pour introduire la gratuité scolaire dans le milieu postsecondaire.

Dans son étude publiée mercredi, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) prétend que l’indexation des frais de scolarité n’a plus sa place comme mode de financement des universités. 

Les auteurs de l’étude ont calculé que la gratuité scolaire au Québec coûterait 1,2 milliard $, ce qui, précisent-ils, représente moins de 0,009 % des dépenses totales du budget du Québec. 

Samuel Élie-Lesage, chercheur associé à l’IRIS et co-auteur de l’étude, affirme que non seulement la gratuité scolaire est financièrement viable, mais que des frais élevés et la perspective de s’endetter exercent un effet d’aversion qui décourage les futurs étudiants à poursuivre leurs études, surtout les moins bien nantis. 

De plus, la nécessité pour les étudiants de rembourser leurs dettes peut en conduire plusieurs à privilégier des emplois où les revenus sont les plus élevés, sans égard à leur utilité sociale véritable.

L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques signale que la gratuité scolaire ou l’imposition de frais modiques sont déjà la norme dans plusieurs pays, dont la France, le Danemark, la Finlande, la Norvège, la Suède, l’Islande, l’Argentine, le Brésil et l’Uruguay. 

Éric Martin, un autre co-auteur de l’étude, invite à rompre avec la croyance du discours public selon laquelle l’indexation est un compromis raisonnable. Il rappelle que l’Allemagne a adopté en 2013 l’abolition des frais de scolarité pour contrer la précarité financière des personnes aux études. Entre-temps, M. Martin a relevé qu’aux États-Unis, les frais de scolarité ont augmenté d’environ 500 % depuis 1985 et que les dettes des étudiants ont explosé.

D’autre part, Éric Martin pense que les universités n’ont pas besoin qu’on y injecte toujours davantage de ressources pour faire face à la concurrence internationale. Il s’agit, à son avis, d’une conception qui sert à légitimer la hausse des frais de scolarité sous prétexte de sous-financement.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


22 septembre 2023

Cégep Beauce-Appalaches: 93,1% de réussite à l'épreuve uniforme de français

Les étudiants du Cégep Beauce-Appalaches ont enregistré des résultats exceptionnels à l'épreuve uniforme de français pour l'année académique 2021-2022. En effet, selon les chiffres publiés par le ministère de l'Enseignement supérieur, l’institution beauceronne se démarque parmi les collèges publics du Québec, atteignant un taux de réussite de ...

21 septembre 2023

Personnel professionnel en éducation: les deux-tiers se disent en surchage de travail

Plus du deux tiers (71 %) du personnel professionnel en éducation de Beauce-Appalaches déclarent être en surcharge de travail, principalement en raison d’un trop grand nombre de mandats à accomplir (80 %), d’une hausse du nombre d’élèves et d’enseignants à soutenir (71 %) , et du manque de ressources professionnelles (57 %).   Il s'agit d'un ...

14 septembre 2023

Profession infirmière: adapter ses connaissances à la réalité québécoise

Le Cégep Beauce-Appalaches a accueilli, en juin dernier, sa première cohorte du nouveau programme d’attestation d’études collégiales Intégration à la profession infirmière au Québec. EnBeauce.com s'est entretenu avec Cyndia Lacasse, coordonnatrice à la Direction des services de la formation continue, pour en savoir plus. Ce programme a été créé ...