Avec une cérémonie et une bannière
Le CIMIC rend hommage à Maël Richard, médaillé d’or aux Olympiades québécoises
Le Centre intégré de mécanique industrielle de la Chaudière (CIMIC) de Saint-Georges, a souligné de manière officielle, ce mercredi 15 octobre, la performance exceptionnelle de Maël Richard, ancien étudiant en mécanique automobile, qui a remporté la médaille d’or aux dernières Olympiades québécoises des métiers et des technologies.
Une bannière honorifique a été dévoilée en son honneur lors d’une cérémonie tenue dans l’établissement, en présence d’élèves, d’enseignants, de partenaires et de représentants du Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin (CSSBE). Cette distinction symbolique vient marquer la première médaille d’or provinciale décrochée par le CIMIC.
« Je suis content que le CIMIC ait immortalisé ce moment, parce que je sais que pour eux, c’est la première médaille d'or qu'ils ont au niveau provincial. Cette banderole, ça symbolise tout le travail de tout le monde. C’est comme ça que je suis immortel dans la vie : mon nom va être affiché ici et je suis très content », a lancé Maël Richard, visiblement heureux et touché, lors d’un entretien accordé à EnBeauce.com.
Du 7 au 10 mai dernier, il s’est illustré parmi les 12 meilleurs candidats du Québec en mécanique automobile, remportant quatre des six épreuves techniques, dont le diagnostic électrique, l’alignement des roues et l’analyse de moteurs. Les juges ont souligné sa rigueur, son souci du détail et sa capacité à travailler dans un environnement sous haute pression, à tel point qu’il avait pris soin de nettoyer son poste avant la fin du temps imparti.
Une réussite personnelle et collective
Si Maël Richard s’est donné corps et âme pour cette compétition, c’est surtout pour faire rayonner son école. « Cette médaille-là, elle est pas juste pour moi. Je voulais que le CIMIC gagne. C’est ça qui me mettait autant de pression, au point de ne pas réussir à manger pendant trois jours », confie-t-il.
Le succès de Maël s’est construit en équipe, notamment grâce à l’implication de ses enseignants, Serge Beaudoin, Sébastien Dulac et Jean-François Nadeau. Ce dernier, particulièrement présent, a accompagné Maël jusque tard dans la nuit à l’hôtel la veille des épreuves. « Il observait chaque compétiteur, il notait tout. On était des Olympiens, vraiment. »
Robin Rodrigue, directeur du CIMIC, n’a pas manqué de souligner l’engagement de ses équipes pédagogiques : « La réussite de Maël Richard témoigne de la qualité de la formation offerte au CIMIC et du dévouement de notre personnel enseignant. »
Un regard lucide sur la formation professionnelle
Arrivé au Canada il y a deux ans, Maël Richard n’a pas tardé à remarquer les différences avec le système français. « L’Amérique du Nord a beaucoup plus de moyens. J’ai étudié dans une école professionnelle Michelin, qui était excellente, mais ici, c’est une autre échelle. On a 50 véhicules, 12 ponts élévateurs, des outils à la fine pointe. Tout est mis en place pour réussir. »
Il voit dans la mise en valeur des élèves performants une force du système québécois : « C’est quelque chose de très fort ici. L’éducation valorise ceux qui performent, et je trouve ça génial. »
Aujourd’hui, Maël Richard a lancé une entreprise de production vidéo avec Prince Studio situé à Lac-Etchemin, mais il caresse un rêve : celui de racheter un garage un jour et d’y employer des diplômés du CIMIC.
Mais avant ça, le CIMIC lancera dans quelques mois des olympiades locales ayant pour but de choisir le prochain candidat qui se présentera aux Olympiades Canadiennes à Toronto en mai prochain et possiblement aux mondiaux à Shanghai en septembre 2026.