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Entre simulations et cours théoriques

Plongée au cœur du programme de techniques policières à Saint-Georges

durée 18h00
19 décembre 2025
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Germain Chartier
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Par Germain Chartier, Journaliste
En collaboration avec Léa Arnaud à la vidéo et au montage

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Depuis un peu plus d’un an, le programme Techniques policières est offert au campus du Cégep Beauce-Appalaches de Saint-Georges, une nouveauté qui attire déjà des étudiants de la Beauce et des environs.

Sur place, de nouveaux locaux de simulation, incluant notamment un bunker, un appartement, une voiture et un accueil de poste de police, permettent aux cohortes actuelles de vivre des situations se rapprochant des conditions réelles du métier.

Pour Antoine Leblond, étudiant de 2e année et 3e session, le programme représentait une suite logique à son parcours. « Avant, je travaillais aux centres d’appels d’urgence chez CAUCA. Après les appels, ça m’a donné le goût d’aller voir sur le terrain », explique celui qui est revenu aux études avec l’arrivée du programme à Saint-Georges. Il décrit une formation structurée autour d’un équilibre entre théorie et pratique. 

Cette approche permet aussi aux étudiants de se projeter rapidement dans la réalité policière, notamment grâce aux activités de bénévolat. Antoine cite, entre autres, le Triathlon du Lac-Poulin, le Tour de Beauce et le Triathlon du Lac-Etchemin, réalisés en collaboration avec la Sûreté du Québec. « On gérait la circulation, on parlait avec les gens, parfois avec des personnes mécontentes. Ça montre vraiment les défis qu’on va rencontrer sur le terrain. »

Apprendre sur le terrain… et à l’extérieur

Même constat pour Océanne Gilbert, également en 3e session, qui souligne le caractère concret et dynamique de la formation. « On fait beaucoup d’activités à l’extérieur. On a eu des examens dehors, des activités de filature dans la cafétéria, des mises en situation où il fallait observer, deviner ce que les autres faisaient. » Pour elle, le programme répond à un besoin de nouveauté et d’action.

Originaire de la région, Gabriel Vachon admet de son côté qu’il avait certaines appréhensions face à un programme encore jeune. « Je me demandais si ça allait être à la hauteur des autres cégeps au Québec. Honnêtement, on ne voit même pas la différence. Les enseignants sont très solides et, côté équipement, on a même mieux que certains endroits. » Il insiste sur les valeurs mises de l’avant. « Il faut être capable de travailler en équipe, être ponctuel et intègre. L’intégrité, c’est une des valeurs les plus importantes ici. »

Des locaux pensés pour le réalisme

Du côté de Marek Panneton, originaire de Lac-Etchemin, l’attrait du programme réside autant dans le contenu que dans les installations. « Je voulais un travail qui bouge et qui n'est pas routinier. J'appréhendais aussi le fait que ce soit un nouveau programme, mais tout est parfait. Les locaux nous surprennent vraiment, on est très satisfaits des installations. » Il souligne aussi l’importance accordée aux rencontres avec les ressources communautaires, qui permettent de mieux comprendre l’écosystème régional.

Ces rencontres sont d’ailleurs au cœur du programme dès la 3e session. Les étudiants doivent porter l’uniforme et représenter adéquatement leur technique lors de visites de travailleuses sociales, d’organismes communautaires ou encore de maisons de jeunes. « On apprend ce que notre région offre comme ressources pour nous aider plus tard sur le terrain », a complété Gabriel Vachon.

Former des policiers pour les nouvelles réalités

Pour Nathalie Vachon, enseignante et coordonnatrice du programme, l’implantation de Techniques policières à Saint-Georges répond à un besoin bien réel. « Les besoins en effectifs policiers sont grandissants, avec les vagues de retraite. Si on veut avoir des policiers qui comprennent ce que c’est de vivre en région, c’est important qu’ils soient scolarisés ici. » Elle rappelle que la réalité régionale a beaucoup évolué. « On vit maintenant des situations d’itinérance, une plus grande diversité culturelle avec l’arrivée d’immigrants. Les policiers doivent s’adapter à cette nouvelle façon de vivre. »

La prochaine année et demie plongera encore davantage les étudiants dans le réalisme, avec des cours de concentration et des simulations avancées, avant le passage obligé à l’École nationale de police du Québec, à Nicolet. Une étape essentielle pour exercer comme policier ou policière dans la province.

Caroline Rouleau, enseignante, avocate et responsable du volet juridique dans le programme, confirme qu'il est essentiel d'avoir des futures recrues bien formées à la loi. « On veut des policiers qui connaissent bien leurs lois, leurs pouvoirs et leurs devoirs, et qui les appliquent correctement. »

Les simulations sont, toujours selon elle, un élément également très important. « Ils doivent décider s’ils peuvent intervenir, procéder à une arrestation ou libérer une personne. Plus on les met dans des situations réalistes, plus leur entrée à l’École nationale de police est facilitée. »

Au-delà de la patrouille, le diplôme ouvre aussi la porte à d’autres avenues, notamment universitaires, en criminologie ou en sécurité publique. Une diversité de parcours qui reflète l’évolution du métier et les besoins croissants des régions comme la Beauce.

Vous pouvez en découvrir encore plus sur le quotidien des étudiants en techniques policière en visionnant le reportage vidéo ci-dessus.

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