Québec solidaire dit défendre la gestion de l'offre
Vendredi dernier, les chefs des quatre principaux partis politiques ont fait une courte trêve pour défendre la gestion de l'offre lors d'une conférence de presse. Comme ses homologues, la porte-parole de Québec solidaire, Manon Massée, a fait valoir l’engagement de son parti en faveur de ce système.
Alors que des négociations sont toujours en cours entre le Canada et les États-Unis au sujet du renouvellement de l’ALENA, Québec solidaire défend la gestion de l’offre. Un système que le président américain, Donald Trump, souhaiterait voir aboli au Canada.
Pour l'instant, la ministre des Affaires étrangères, Christian Freeland, n'a pas cédé sur cette question. Les négociations entre le Canada et les États-Unis reprendront lundi à Washington. L'histoire est à suivre.
En effet, le parti de gauche juge la gestion de l'offre essentielle au secteur agricole et alimentaire qui touche près de 100 000 emplois au Québec.
« Il n’est pas question de faire de compromis sur un enjeu aussi essentiel que la gestion de l’offre. Les conséquences sur notre économie rurale seraient catastrophiques. Il n’est pas question non plus de laisser aller encore plus notre souveraineté économique, la protection de notre environnement ou de notre culture ! Ce matin, on envoie un message clair à M. Trudeau : si vous faites des compromis sur le dos de nos agriculteurs québécois ou sur le dos de notre industrie artistique en marchandant l’exception culturelle, vous allez avoir de gros problèmes avec nous. Québec solidaire ne laissera pas tomber les agriculteurs », a déclaré Manon Massé en point de presse.
Rappelons que la gestion de l'offre est une mesure protectionniste visant à soutenir les producteurs de lait, de poulet et d'œufs du Canada. En limitant les importations américaines dans ce secteur, le Canada veut protéger des producteurs qui, autrement, souffriraient trop de la concurrence.
Les chefs des partis dans la course disent tous soutenir la gestion de l'offre. Une orientation qui s'explique notamment par la très grande proportion de ce type de producteurs au Québec, en comparaison avec le reste du Canada.
Rappelons aussi que le député fédéral de Beauce, Maxime Bernier, est l'un des principaux détracteurs de la gestion de l'offre au Canada. Un point sur lequel il a beaucoup insisté lors de sa course à la chefferie du Parti conservateur du Canada. M. Bernier n'avait finalement pas remporté la victoire en mai 2017. Il entend maintenant lancer un nouveau parti qui serait « réellement conservateur ».
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