Le rassemblement se tenait à la ferme Réal Marquis et Fils
Une soixantaine de producteurs agricoles rassemblés pour défendre leur profession
C’est sur la ferme laitière Réal Marquis et Fils à Saint-Georges qu’une soixantaine de producteurs agricoles sont venus écouter différents intervenants qui ont présenté leur perception face à la possibilité de l’abolition de la gestion de l’offre.
Notons que le chef et candidat du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, est celui qui a lancé cette éventualité. Cela a débuté lors de sa course à la chefferie pour le Parti conservateur du Canada en 2017. Ainsi, les agriculteurs voulaient aujourd’hui démentir tout ce qui se dit depuis des mois sur leur compte.
La détresse des producteurs agricoles
Marquis Roy, producteur laitier était l’hôte du rassemblement. Il a livré le premier message en parlant des deux dernières années qui ont été plus difficiles et de la perte de motivation sans un sentiment d’appui.
« Ça nous prend de l’appui. Dans ces temps ici, depuis deux ans qu’on s’est aperçu que l'appui n’était pas là. C’est plus dur pour nous autres et ça l’a un impact économique pour nos entreprises parce qu’on ralentit », a-t-il lancé avec émotion.
Cet appui, il le retrouve dans la gestion de l’offre qu’il considère comme un bon système qui lui offre une stabilité et une paye garantie à la fin du mois.
« Pourquoi ils ont établi ça ? Ce n’est pas compliqué, c’est pour qu’on puisse en vivre le mieux possible. Pour pas qu’on devienne les esclaves du domaine agricole », en parlant des générations précédentes.
M. Roy est persuadé qu’il n’aurait pas été en mesure de se rendre où il est présentement sans ce système et a l’intention de continuer à le défendre surtout pour la relève agricole.
L’importance de la structure
Il s’est suivi de Françis Roy qui est dans le domaine acéricole qui se dit chanceux d’avoir un si bon système et une structure, mais qu’il sent menacé par le député sortant de Beauce.
« On a un candidat politique comme c’est là qui veut détruire ça si jamais il rentre au pouvoir. Qui rentre ou non on ne se laissera pas avoir c’est sûr. Notre système est bien fait et établi. Je ne sais pas pourquoi il se sert de cela dans sa campagne, de la mafia, du cartel du sirop d’érable. Ce système on l’a voté », dit-il sans jamais dire le nom de M.Bernier.
Selon lui, sans cette structure les producteurs de sirop n’auraient pas été en mesure dans les trois dernières années de vendre autant.
Un observateur de la vie des agriculteurs
Jean-Christophe Magnan, d’Agri-Marché, a mentionné la pression que vivent les agriculteurs sur leurs performances, les normes qu’ils doivent suivre et de tenter de rester compétitif.
« C’est sûr que la gestion de l’offre c’est ce qui vous protège et vous permet de continuer d’investir. »
Des consommatrices à la défense de l’achat local
Deux consommatrices sont venues les soutenir. Marie-Hélène Maheux a prôné l’importance de l’achat local :
« L’importance de favoriser l’achat local, c’est de s’assurer de garder la bonne santé de notre grenier collectif. »
Tandis que Mme Bilodeau a rappelé que si les gens n’achètent pas local, l’argent donné ne retournera pas dans les poches des entreprises locales que ce soit les épiceries, les magasins, etc.
Le système de libre-marché : moins coûteux pour les consommateurs ?
La présidente du Grand Marché Beauce-Sartigan et productrice de porcs, de bœufs et de fraises, Barbara Bourque, a terminé les présentations en faisant un parallèle avec son domaine qui est dans un système de libre-marché. Les producteurs de porc possèdent une assurance stabilisation qui est payée en partie par eux, mais également par les fonds publics du gouvernement lorsqu’ils sont en période de creux.
« Quand on est en crise dans des productions non organisées, vous payez deux fois par vos taxes : par les biais que le gouvernement qui veut nous aider parce qu’on est en crise et par le biais de notre assurance stabilisation que vous avez payé une partie parce que le gouvernement en met une part dans l’assurance stabilisation. »
Un enjeu qui fait parler
Le questionnement de la pertinence de la gestion de l’offre continuera d’alimenter la campagne électorale, mais les producteurs beaucerons continueront de la défendre.
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