Deux fillettes décédées: le CSSS de Beauce dit assumer ses responsabilités
Dans le dossier des deux fillettes décédées à l’hôpital de Saint-Georges à la suite de l’ablation des amygdales, le CSSS de Beauce dit assumer ses responsabilités. « Nous agissons de façon responsable et nous collaborons avec diligence avec chacune des instances autorisées à mener une enquête pour valider la qualité des actes médicaux ou infirmiers et nous entendons suivre toute recommandation pouvant être formulée ». C’est ce qu’a affirmé avec assurance la directrice générale du CSSS de Beauce, madame Marie‑Claude Bélanger. De plus, celle-ci estime nécessaire de clarifier le mandat des instances de vérification, tant internes qu’externes, et ce, en tout respect de la confidentialité et sans compromettre son engagement à informer d’abord les familles avant toute déclaration publique, et ce, tant au niveau des vérifications effectuées que des conclusions tirées.
Tel qu’attendu, dans un cas comme dans l’autre, une évaluation de l’acte médical a été demandée par l’établissement, explique le CSSS. Celle-ci a été confiée à un expert externe qui remettra un rapport confidentiel à l’intention du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) du CSSS de Beauce.
Conformément à la Loi, le CSSS de Beauce compte sur un comité de gestion des risques dont le mandat est de réaliser au besoin, des analyses rétrospectives afin de contribuer à l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et services. Dans le cas des deux fillettes, ce comité s’est acquitté de son mandat. Le contenu de ce rapport confidentiel sera porté à l’attention des familles, explique-t-on.
Des mécanismes externes
Par ailleurs, un coroner a été chargé d’enquêter sur ces deux décès. Après validation auprès de lui, la direction du CSSS de Beauce confirme que tous les documents requis aux fins de son enquête lui ont été remis dans les meilleurs délais. Les conclusions des deux rapports du coroner seront publiques et le CSSS de Beauce les commentera comme il se doit.
De son côté, soucieux de valider la qualité des actes infirmiers, le comité d’inspection professionnelle de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec a analysé le dossier que lui a transmis le comité de gestion des risques du CSSS de Beauce. La teneur de cet avis sera d’abord portée à l’attention des familles.
«Le Collège des médecins du Québec (CMQ) est informé des deux situations en titre et nous avons confiance que le dossier suit son cours. Soulignons que cette instance n’a imposé aucune restriction de pratique à quiconque relativement aux décès des deux enfants», mentionne le CSSS.
Enfin, soulignons que tout usager du réseau de la santé et des services sociaux du Québec a le droit de porter plainte auprès d’un commissaire. Les plaintes sont strictement confidentielles. Si leur nature l’exige, l’enquête est confiée à un médecin examinateur. S’il y a lieu, ce dernier formule des recommandations et s’assure que les correctifs appropriés soient apportés.
Précisons que le CSSS de Beauce reconnaît la plus totale indépendance au commissaire local aux plaintes et à la qualité des soins et services du CSSS de Beauce ainsi qu’aux médecins examinateurs et qu’il leur reconnaît un apport important à l’amélioration de la qualité des soins et services.
Les faits
Rappelons que Laurie Boulanger, 5 ans, est décédée en février 2012 et Maïka Patry, 4 ans, est morte le 5 mai dernier à la suite d’une ablation des amygdales à l’hôpital de Saint-Georges. Elles avaient été opérées par le même médecin. Les parents des jeunes filles souhaitent avoir des explications.
11 commentaires
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Quand même très surprenant qu'on n'ait imposé aucune restriction à cette médecin. S'il fallait qu'elle opère encore un(e) autre jeune enfant pour amygdalectomie et que cet enfant décède encore une fois, alors celle-ci (la médecin) et les autorités hospitalières qui n'ont imposé aucune restriction pourraient faire face à des accusations de négligence criminelle. Me semble que le minimum de décence serait d'interdire à cette médecin de pratiquer toute amygdalectomie tant et aussi longtemps que l'on n'aura pas établi si les deux décès sont imputables à une quelconque faute ou erreur de sa part dans la façon d'effectuer une telle intervention. La laisser continuer comme si de rien n'y était est complètement irresponsable... Avis aux autorités: prenez vos responsabilités et protégez la sécurité autant des enfants que de la médecin elle-même, car un troisième décès de ce genre risquerait de détruire sa carrière à jamais.
Si on veut éviter d’autres tragédies comme celles qui sont survenues il faut avant tout bien comprendre les causes.
Parcontre je suis d’accord qu’il y aurait dû avoir enquête plus tôt, dès le premier décès.
Et ceux qui on survecu. A lhopital de st go tout va bien et ca continue . On se souvient tous du docteur claude pomerleau qui a eu 6 mois radié et qui n'a pas fait mourrir aucun enfants .Ca ne se compare pas vous direz mais ya quand meme lieu de ce poser des serieuse question