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Meurtre d’Hygin Veilleux : des troubles mentaux en cause?

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18 novembre 2014
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Julio Trepanier
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Par Julio Trepanier, Journaliste multimédia

Les troubles mentaux, peut-être liés à l’usage de drogues, ont-ils affecté le jugement de Jean-François Roy à un point tel qu’il aurait commis l’irréparable dans le cas d’homicide d’Hygin Veilleux?

C’est un aspect sur lequel la Couronne devra sans doute se pencher lors du procès qui s’amorcera le 19 novembre prochain.

La maladie mentale, voir des troubles ayant poussé Roy à une tentative de suicide au cours des dernières semaines, est de plus en plus associée aux faits reprochés. Par ailleurs, l’accusé était connu des milieux policiers notamment pour ses problèmes de consommation de drogue.

« On sait que des gens qui consomment certaines drogues, par exemple des amphétamines, peuvent développer des psychoses avec des délires, des hallucinations. Ce sont des symptômes de maladie mentale qui sont amenés par l’usage de drogues », explique le médecin psychiatre France Proulx de l’Institut Pinel à Montréal.

« Au niveau de la loi quant aux délits graves, si une personne s’intoxique volontairement avec une substance qui la rend psychotique, ce n’est pas la même chose que pour une personne qui souffre réellement de schizophrénie ou de troubles bipolaires », ajoute la spécialiste.

Bien que l’accusation de meurtre au premier degré suppose que Roy aurait prémédité ses gestes, il reste à déterminer si ce dernier était lucide, sous l’effet des drogues ou que des troubles mentaux l’auraient poussé au meurtre d’Hygin Veilleux. Autrement dit, le degré de responsabilité de l’accusé pourrait varier en fonction de son état psychologique au moment où il aurait commis ses actes.

Si au cours des procédures, il devient évident que la maladie ait joué un rôle dans les faits reprochés à l’accusé, la cause pourrait prendre une tout autre direction. « Cependant, même si on démontre qu’il y a eu des troubles mentaux, il faudra établir le lien entre les symptômes de cette maladie et le geste reproché », souligne Dre Proulx.

Une minorité

Alors qu’il n’a pas été prouvé que les gens atteints de maladies mentales ont plus tendance à commettre un crime que tout autre individu dans la société, il a été établi que les drogues dures peuvent quant à elles altérer le jugement de n’importe quel individu, peu importe la maladie.

« Les cas de maladies mentales qui vont inciter les gens au meurtre sont une infime minorité. Souvent, ce sont les proches qui seront victimes de tels actes plutôt qu’un simple inconnu », mentionne Mme Proulx.

Selon la spécialiste, il est facile de stigmatiser les individus présentant des troubles mentaux au sein de la société. « Des cas comme celui-ci alimentent les préjugés puisqu’il y a toujours une crainte vis-à-vis les personnes psychotiques par exemple. Ces personnes peuvent sembler étranges, bizarres ou inquiétantes. Le premier réflexe est de penser qu’elles sont dangereuses parce qu’elles nous apparaissent différentes », explique-t-elle.

D’autre part, Dre Proulx n’adhère pas entièrement à l’idée que les individus reconnus non criminellement responsables puissent s’en tirer à bon compte. « Dans la majorité des cas, il s’agit d’une maladie mentale sévère qui nécessite des soins prolongés et une supervision étroite. Les gens en ont alors pour des années à avoir des suivis rigoureux qui peuvent être de très longues périodes d’hospitalisation avant que le niveau de risque soit suffisamment contrôlé », conclut-elle.

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