Le Conseil de presse du Québec rejette la plainte de Josée Bilodeau contre EnBeauce.com
Le Conseil de presse du Québec a rejeté la plainte de Josée Bilodeau émise à l’endroit d’EnBeauce.com le 14 juillet dernier pour l’article « Josée Bilodeau perd sa cause en cour supérieure », une nouvelle publiée en lien avec la saga du tracé de l’autoroute 73 à Beauceville.
Mme Bilodeau avait alors déposé deux griefs dans sa plainte, dont un pour la publication de propos méprisants dans la section des commentaires et un autre pour un manque d’équilibre au niveau journalistique.
Commentaires méprisants sur EnBeauce.com
En premier lieu, la plaignante a signalé au Conseil de presse via un grief qu’elle déplorait la publication de 29 commentaires (sur 44) méprisants à son endroit. Mme Bilodeau a alors demandé de retirer ces commentaires, chose qui lui a été refusée par Claude Poulin, président de Néomédia-EnBeauce.com, qui réfutait les allégations de celle-ci.
Rappelons que dans son guide de déontologie « Droits et responsabilités de la presse », le Conseil indique que les médias portent la responsabilité de ce qu’ils publient, y compris les commentaires. Ceux-ci doivent veiller à ne pas accorder de propos « outranciers, insultants ou discriminatoires pouvant être préjudiciables à des personnes ou des groupes » (p.38).
« Après analyse de l’ensemble des commentaires identifiés par la plaignante, le Conseil juge que ceux-ci ne sont pas méprisants. À l’évidence, ces lecteurs ne partageaient pas son point de vue et le désapprouvaient, mais ces commentaires respectaient les limites imposées par la déontologie. Le média n’avait pas à les retirer », explique le Conseil dans sa décision de rejeter le grief.
Manque d’équilibre
Dans un autre grief, Josée Bilodeau reprochait au média un manque d’équilibre au niveau journalistique puisqu’elle n’avait pas été contactée avant la publication de l’article. Selon cette dernière, cette façon de procéder ne permettait pas de donner une information juste dans un dossier judiciaire complexe. Accusant EnBeauce.com de désinformation, elle considérait que l’article publié laissait place au mépris et que celle-ci avait l’impression d’être jugée sur la place publique.
Or, après la lecture de « Josée Bilodeau perd sa cause en cour supérieure », le Conseil de presse juge qu’il n’y a pas eu manque d’équilibre dans le traitement de la nouvelle et rejette le grief.
« Le journaliste n’avait pas l’obligation déontologique d’aller chercher la version des faits de Mme Bilodeau puisqu’en rapportant la décision de la Cour supérieure, l’article rappelait la position défendue par Mme Bilodeau dans ce dossier », explique-t-on dans la décision. « De plus, bien qu’ils n’y étaient pas obligés, les mis en cause [EnBeauce.com] ont tenté de publier un nouvel article présentant la version de la plaignante. Le refus de cette dernière a empêché la réalisation de cet article », ajoute-t-on.
Comme le souligne M. Poulin, en 9 ans d’existence, de telles plaintes se sont faites plutôt rares pour EnBeauce.com qui a toujours montré patte blanche en matière journalistique. En effet, il s’agit de la première plainte au Conseil de presse du Québec depuis les débuts du média.
La décision complète du Conseil de presse est disponible ici.
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