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Un accidenté de la route raconte son expérience d'une collision mortelle

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17 juin 2011
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Un vieil homme regardait ce matin d'un oeil attentif les moindres faits et gestes des reconstitutionnistes de la Sûreté du Québec qui faisait enquête sur les lieux de l’accident mortel de Sainte-Aurélie. Voulant conserver son anonymat, l’homme qu’on appellera Georges se souvient comme si c’était hier d’avoir été impliqué, bien malgré lui, dans une collision mortelle.

Ce dernier a bien voulu partager son expérience traumatisante ayant eu lieu il y a plus de 20 ans. Georges roulait en direction de son travail à bord de sa camionnette sur la route 204 quelque part en Beauce. À l’aube, le brouillard épais rendait la visibilité presque nulle. Il a aperçu au dernier moment un automobiliste venant en sa direction. Malgré de vaillants efforts pour éviter la collision, c’était trop tard. Les deux véhicules se sont heurtés violemment. « L’impact était tellement fort que mon dentier a égrainé », illustre ce dernier en pointant sa bouche.

Puis, les deux hommes ont été emmenés d’urgence à l’hôpital. Georges s’en est tiré avec une fracture du talon droit et quitte pour un nouveau dentier. Cependant, l’autre conducteur n’a pas eu la même chance que lui. Quelques heures plus tard, Georges a appris le décès de l'autre conducteur à l’hôpital qui a succombé à ses blessures. Cela a été tout un choc même s’il n’était pas responsable de l’accident. Par surcroît, Georges connaissait très bien la famille de la victime, qui lui en a voulu longtemps pour la mort de leur fils. « Chaque fois que je revois du brouillard, j’y pense toujours », lance le vieux sage.

C’est donc avec un regard de désolation que le vieil homme me dit que les blessures physiques du jeune conducteur de 18 ans de Saint-Prosper ne seront jamais aussi vives que les blessures psychologiques à la suite de cet accident. Selon lui, le conducteur revivra ce cauchemar plus d’une fois au cours de sa vie. « Le jeune homme n’aura peut-être pas à faire de prison, mais sa punition est maintenant. Il aura à vivre avec cela pour le reste de ces jours. C’est bien triste », conclut Georges.

Rappelons que l’accident survenu à 4 h 20 ce matin sur la route 275 a causé la mort de deux jeunes filles âgées de 17 et 18 ans.  L'alcool et la vitesse serait en cause. Un échantillonage sanguin a été prélevé sur le conducteur. Il pourrait faire face à la justice.

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