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Riz, gingembre et passion maraîchère : le pari de Pier-Luc Poulin

durée 18h00
20 septembre 2025
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Germain Chartier
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Par Germain Chartier, Journaliste

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À Saint-Côme-Linière, nichée entre les champs et les boisés, une ferme maraîchère pas comme les autres cultive la diversité, l’originalité… et même le riz.

Derrière Les Potagers de la Loup, il y a Pier-Luc Poulin, un maraîcher passionné qui repousse chaque année les limites de ce qu’il est possible de faire pousser en sol beauceron. EnBeauce.com est allé à sa rencontre.

Dans ses champs, plus de 250 variétés de fruits, légumes et fines herbes prennent vie tout au long de la saison. De la carotte à la tomate ancienne, en passant par le brocoli, la menthe pamplemousse, ou encore le chou chinois, rien n’est laissé au hasard. « On commence avec les artichauts, puis on finit avec les melons d’eau », résume le producteur, sourire en coin.

Mais ce qui étonne encore davantage, c’est son intérêt pour des cultures rares : gingembre, riz, shiso, ou même de la sauge pamplemousse, une plante peu connue qu’il introduit auprès de ses clients. « Chaque année, on essaie entre 20 et 30 variétés inusitées. On s’amuse, on découvre, on apprend », dit-il.

Du riz beauceron et un gingembre local très prisé

L’un de ses défis les plus ambitieux : produire du riz au Québec. Une idée née d’un désir très simple. « Ce que je voulais au départ, c’est manger mon propre riz », explique Pier-Luc. Deux ans plus tard, il est encore en phase expérimentale, avec des superficies en croissance. Il doit composer avec les maladies, les oiseaux et la météo, mais l’expérience lui plait beaucoup.

Autre produit phare, le gingembre cultivé au Québec, très apprécié de sa clientèle. S’il admet que la conservation reste un défi – le produit frais tient à peine deux semaines –, il souligne sa belle qualité : « Avec le bébé gingembre, c'est une partie de la racine qui n'a pas séchée, on a un produit plus tendre mais aussi plus piquant, puis les gens aiment ça. »

Si beaucoup de choses sont positives dans la culture de légumes et de fruits, comme bien d’autres agriculteurs, Pier-Luc constate les effets des changements climatiques. Alternance de périodes sèches et de pluies intenses, coups de chaleur humides favorables aux champignons, apparition de nouveaux insectes ravageurs : « Cette année, on a vu du sphinx de la tomate, une grosse chenille jamais vue ici avant », dit-il.

Et la faune n’est pas en reste. Ratons laveurs, chevreuils, corneilles, marmottes, micro-mammifères… tout ce petit monde lorgne ses récoltes. « Quand il y a moins de nourriture dans la nature, ils viennent vers les jardins. »

Le nerf de la guerre : vendre ce qu’on produit

Mais au-delà de la production, c’est la mise en marché qui représente le plus grand défi. « Vendre ce qu’on produit, c’est le nerf de la guerre dans mon métier », confie le maraîcher. Heureusement, la formule des paniers de légumes fonctionne bien pour lui. Environ 50 % de ses ventes passent par ce circuit.

Les jeudis, les paniers sont remis au Grand Marché de Saint-Georges de 16 h à 18 h, et le vendredi, un point de chute est ouvert directement à la ferme, de 14 h à 18 h, avec un kiosque pour les visiteurs de passage. Il est également présent le samedi matin de 9 h à 13 h au Grand Marché, pour rencontrer les clients et vendre ses produits en vrac.

Les inscriptions aux paniers pour la saison suivante se font en ligne, sur son site web ou sa page Facebook.

S’il ne veut pas forcément grossir, Pier-Luc souhaite améliorer encore l’efficacité de sa production. « J’aimerais ça pouvoir vendre à 95 % ce que je produis. Quand on est diversifié, c’est un beau défi… mais il faut réussir à tout écouler. »

En attendant, il continue de creuser la terre, d’expérimenter, de cultiver l’inédit – et d’émerveiller celles et ceux qui viennent faire leur marché dans son univers.

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