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LETTRE OUVERTE | Accès inégal à la culture en Chaudière-Appalaches

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29 octobre 2017
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Le Conseil de la culture des régions de Québec et de la Chaudière-Appalaches affirme que l’offre culturelle en Chaudière-Appalaches, surtout dans le secteur sud de la région, notamment en Beauce, serait peu diversifiée. Voici l'intégralité de la lettre d'opinion rédigée par le Conseil de la culture à ce sujet.

À lire également : Six formations reliées au monde culturel dans la Chaudière-Appalaches (2014)

Alors que la campagne électorale municipale bat son plein et puisque les arts et la culture contribuent largement à la qualité de vie dans nos communautés, le Conseil de la culture souhaite exprimer les attentes du milieu culturel pour la région de la Chaudière-Appalaches. Riche d’opportunités, cette région jouit d’un intérêt manifeste de la population à l’égard des activités artistiques et culturelles, enregistre une croissance de l’offre culturelle et voit naître de nombreux partenariats favorisant l’essor de la culture.

Toutefois, encore aujourd'hui et malgré la promptitude du Conseil à dénoncer cette situation, l’accès à la culture reste inégal sur le territoire de la Chaudière-Appalaches. Le secteur sud de la région accuse un déficit par rapport à la portion littorale et aux villes-centres alors que la population qui y demeure, et plus particulièrement les jeunes, n’a pas un accès égal aux infrastructures et aux services culturels, notamment à un service de bibliothèques publiques. L’offre culturelle y est également peu diversifiée.

En comparant les dépenses culturelles des différentes municipalités, force est de constater qu’un travail de sensibilisation reste à faire; les plus récentes données montrant que la région de la Chaudière-Appalaches est toujours bonne dernière au Québec en termes de dépenses culturelles par personne.

En 2015, pour l’ensemble du territoire québécois à l’exception de Québec et de Montréal, la moyenne du soutien financier des municipalités aux arts et à la culture gravitait autour de 66 $ par personne tandis que cette moyenne se situait à 36 $ en Chaudière-Appalaches. Ce faible niveau d’investissement a des répercussions aussi concrètes que l’absence de bibliothèques publiques. À cet effet, soulignons que plus de 10 % de la population de la Chaudière-Appalaches n’avait pas accès à un service de bibliothèque en 2014 alors que, pour l’ensemble du Québec à pareille date, ce taux était légèrement inférieur à 4 %.

Pour le Conseil de la culture, il est plus qu’urgent que cette région rattrape l’ensemble du Québec au chapitre de l’investissement dans les arts et la culture, car il ne fait aucun doute qu’une intervention plus soutenue en la matière serait profitable pour le développement des communautés et qu’elle représenterait un excellent moyen de rehausser la qualité de vie des citoyens. Ce soutien pourrait notamment se traduire par l’aide octroyée à des projets régionaux.

Comme il revient aux préfets de la Chaudière-Appalaches de décider de l’attribution des subventions remises dans le cadre du Fonds d’aide au rayonnement des régions et que ces derniers disposent de moyens financiers à hauteur de 2,5 millions $ pour l’année en cours, il est pertinent de leur rappeler cette opportunité qu’ils ont de démontrer leur attachement aux projets culturels. C’est là, une belle occasion de s’en remettre à la créativité et au sens de l’innovation des intervenants culturels de leur territoire et ainsi contribuer à son développement.

SOURCE : Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches.

 

 

 

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  • V
    Vinci
    temps Il y a 7 ans
    Tout à fait d'accord, cette pauvreté culturelle à des impacts que personne ne soupçonne dont l'exode de nos jeunes cerveaux, de nos créateurs, de notre avenir. Œuvrant dans le domaine de l'éducation il est facile de constater cet appauvrissement qui commence à l'école. Dommage, lorsque les gens en prendront conscience il sera déjà trop tard...
  • CFP
    Claude-Félix Pomerleau
    temps Il y a 7 ans
    C'est simple à comprendre, les de municipalités ont des budgets "loisir et culture" mais ils dépense plus en sport quand culture, les fonctionnaires municipal devrait équilibré leurs dépenses????

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