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Abolition des commissions scolaires: la population divisée par la nouvelle réforme
Notre sondage de la semaine dernière a fait couler beaucoup d’encre et a fait vivement réagir les gens. La question était : Que pensez-vous de l’abolition des commissions scolaires et de la nouvelle structure de gestion ? Selon les 2 245 répondants, près de la moitié sont très heureux de ce nouveau projet de loi, tandis que d’autres n’aiment pas du tout le changement.
Chose certaine, le gouvernement Legault a ébranlé la population québécoise et a fait remettre en doute d’autres structures de gestion publique. Pour certains répondants, l’abolition des commissions scolaires et des postes de commissaire offre plus « de pouvoir et d’argent dans les écoles sans cette lourde bureaucratie inutile ». Par contre, d’autres s’inquiètent pour les élèves qui éprouvent des difficultés à savoir si l’argent sera bien réparti dans les différents services des écoles.
Ainsi, 44,7% des répondants estiment que le changement est « franchement une bonne affaire » alors que seulement 2,3% croient que ce changement, pour bénéfique qu'il soit, « est trop rapide ». On compte un taux de réponse à 38,1% pour celles et ceux qui pensent que « les commissions scolaires, ça faisait bien l’affaire » alors que pour 14,8% des répondants, la réforme fait seulement « changer quatre trente sous pour une piasse. »
La cession de terrains municipaux
Par cette nouvelle réforme, le gouvernement exige par un amendement que les municipalités donnent gratuitement des terrains pour la construction et l’agrandissement des écoles, et également pour les nouveaux centres de services qui remplaceront les commissions scolaires.
Bien entendu, l’Union des municipalités du Québec n’est pas en accord avec cet amendement et demande à discuter avec le gouvernement afin de trouver une solution pour rembourser les municipalités. Selon l’UMQ, cela aura un impact direct sur le compte de taxes municipales des contribuables.
« Cet amendement aura aussi pour effet de créer de la spéculation sur les terrains visés par les centres de services scolaires, qui viendront s’ajouter au fardeau fiscal des contribuables municipaux », a conclu Madame Roy, UMQ.
Des syndicats en colère
Cette semaine, des membres de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) ont fait plusieurs actions à travers la province pour démontrer leur mécontentement envers la nouvelle loi 40. Tout comme les municipalités et les commissaires, ils ont eu l’impression que tout a été fait sous la contrainte par l’imposition d’un bâillon, très rapidement et sans être consultés.
Un projet de loi précipité
La population et les instances scolaires ont été peu informées de cette nouvelle réforme qui a été appliquée plus rapidement qu’annoncée. Certains se questionnent si cette réforme est basée sur le contexte actuel ou si elle est basée sur une vision dépassée de la gestion scolaire. Seuls les prochains mois et années pourront répondre à toutes ces questions et valideront si le projet de loi 40 est une réussite ou non.
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