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À la fois si petit et si gros

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30 mars 2020
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À LA FOIS SI PETIT ET SI GROS

Qui aurait pu imaginer qu’un ennemi, si petit qu’il est invisible à l’œil nu, puisse être responsable d’un si gros impact sur l’ensemble de la planète?

Au moment de rédiger cette chronique, le plus récent bilan fait état de plus de 670 000 cas répartis dans 183 pays et de 31 000 décès, un taux de 4,6 %.

Du jamais vu

À moins que vous soyez plus que centenaire, jamais vous n’avez vécu une telle pandémie. La plus importante, celle de la grippe espagnole, qui avait fait plus de 50 millions de morts, remonte à 1918-1920. Il faut cependant tenir compte du fait que les mesures d’hygiène à l’époque étaient fort différentes de celles d’aujourd’hui.

Il y a aussi eu le choléra en 1961, le SRASS en 2002-2003 et la grippe porcine H1N1 en 2009-2010, mais ces maladies étaient souvent circonscrites à un certain nombre de pays et le nombre de morts, à part le choléra, était de beaucoup inférieur à la situation actuelle.

De plus, la pandémie due à la COVID-19 n’épargne personne. Les pays développés sont frappés autant que les pays en voie de développement. Les riches, comme les pauvres, sont frappés. Même des personnalités comme le premier ministre de la Grande-Bretagne, Boris Johnson, le prochain roi d’Angleterre, le Prince Charles et le Prince de Monaco, Albert II, sont victimes de ce virus.

Situation en contrôle au Québec

Heureusement pour nous, même si le nombre de nouveaux cas ne cesse d’augmenter, ce n’est pas la catastrophe au Québec. En date de dimanche dernier, nous comptions 2 840 cas et 22 décès, soit moins de 1 %. Au Canada, 5 656 personnes étaient atteintes et 62 étaient décédées, soit 1,1 %.

Les mesures mises de l’avant par nos dirigeants devraient prochainement produire les effets attendus. Une vaste majorité de Québécoises et de Québécois s’y sont soumis. Évidemment, il y a toujours quelques imbéciles qui se croient invulnérables et qui, en refusant de se protéger, risquent de contaminer les autres. Mais, que voulez-vous, il y a toujours des gens qui agissent comme des cons et ce n’est pas la pandémie actuelle qui va changer cela.

Il est pourtant facile à comprendre que le coronavirus ne se déplace pas seul. Il ne pénètre pas par lui-même chez vous par la porte ou une fenêtre. Il doit être transporté par un être humain qui se tiendra trop près de vous. C’est pour cette raison que l’on recommande le confinement à la maison et la distanciation sociale (se tenir à au moins deux mètres les uns des autres.) Le jour où tout le monde aura compris cette réalité, la maladie pourra être vaincue. C’est chaque être humain qui porte en lui la solution.

La bombe américaine

Au cours des prochains jours, les États-Unis dépasseront tous les autres pays en termes de personnes atteintes et de décès. Et pendant ce temps, ce cher Donald Trump souffle le chaud et le froid en même temps, étant avant tout préoccupé par sa réélection en novembre plutôt que par le sort de sa population. Sincèrement, je ne me souviens pas d’avoir vu un tel idiot diriger un pays.

Et que font ses concitoyens pour se protéger? En bons Américains, ils se procurent des armes et des munitions. Les armureries risquent de manquer d’armes tellement la demande est grande. Si cette tendance se maintient, il pourrait y avoir autant de morts par balle que par la maladie. Ça sent la catastrophe annoncée. J’espère me tromper.

De belles initiatives

Quand tout semble mal aller, on découvre toujours des gens qui savent faire preuve de civisme, de solidarité et qui n’hésitent pas à prendre des initiatives pour aider les autres.

Plusieurs bénévoles s’offrent pour faire l’épicerie des personnes plus âgées confinées à la maison, des retraités acceptent de revenir au boulot ou faire du bénévolat. Des employés souvent sous-payés comme, à titre d’exemple, les caissières dans les épiceries, choisissent de demeurer au boulot plutôt que de profiter de certaines mesures gouvernementales.

Des dirigeants d’entreprises modifient leurs lignes de production pour fabriquer du matériel utilisé par le personnel de la santé comme, par exemple, l’usine de Beauce Jeans des frères Éric et Jacob Wazana à St-Côme-Linière.

On peut aussi se réjouir de constater que l’environnement de la planète semble bénéficier de la crise actuelle. On voit revenir les poissons dans les canaux de Venise, la qualité de l’air s’améliore dans les grands centres urbains de la planète du fait que la circulation a grandement diminué et ainsi de suite. Les climato-sceptiques, qui prétendent que les changements climatiques ne résultent pas de l’activité humaine, devront reconsidérer leurs convictions.

Pour l’instant, ce qui importe, c’est de garder le cap, de continuer à respecter les consignes des spécialistes de la santé publique en se disant que cette pandémie finira par être vaincue. La COVID-19 ne sera pas éternelle. C’est un mauvais moment à passer. Un mois, deux mois au jour le jour, c’est long; mais un ou deux mois dans toute une vie, ce n’est qu’un bref épisode.

Visionnez tous les textes d'opinion de Pier Dutil

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