Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Réflexions d'un «confiné»

durée 18h00
6 avril 2020
3ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

RÉFLEXIONS D’UN «CONFINÉ»

Ça y est depuis 16 h 40 le 1er avril, ma «quatorzaine» est terminée et ma blonde et moi n’avons développé aucuns symptômes reliés à la COVID-19. Quelle réjouissance!

Il faut fêter ça

À 16 h 41, étant donné que nous n’étions pas affectés, nous avons décidé de fêter ça. Alors on saute dans l’auto, on cherche un bar pour faire un 5 à 7, un restaurant pour souper, mais, en ville, c’est le calme plat. On ne croise aucuns véhicules, les trottoirs sont déserts, tout est fermé et, s’il nous arrive de croiser un piéton, on se fait reluquer comme si nous étions des extra-terrestres.

La peur nous «pogne», on se dit que l'on doit avoir manqué quelque chose.

Toujours est-il que l’on décide de retourner à la maison, d’ouvrir une bonne Corona et de célébrer dans le silence, nous assurant que personne ne nous observe dans notre petit bonheur, de peur que l’on appelle la police pour nous signaler.

Trêve de plaisanterie; évidemment, nous sommes bien heureux de constater qu’après 14 jours, suite à notre retour de voyage, nous sommes tous les deux en santé. Pas question de prendre le large, de nous répandre dans le public. Nous continuerons de suivre les consignes car, nous pouvons compter sur de bons amis pour faire notre épicerie et notre pharmacie continue de faire la livraison des médicaments requis. 

On a suffisamment de bouffe dans le réfrigérateur, ma cave à vin devrait nous permettre de nous rendre à Noël. Alors, de quoi pourrions-nous nous plaindre?

Maudit virus, on va finir par avoir ta peau! Ce n’est qu’une question de temps.

Une guerre différente 

Lors des guerres qu’a connues la planète jusqu’à date, un certain nombre de personnes sont enrôlées et se rendent sur les champs de bataille au risque de leur vie pour combattre un ennemi connu et facilement visible. D’ailleurs, plusieurs n’en reviennent pas et on les qualifie de héros de guerre.

La guerre que nous menons contre le coronavirus est fort différente. L’ennemi est invisible à l’œil nu et le champ de bataille couvre toute la planète. Pas question d’enrôler quelques combattants que l’on envoie au front. 

Nous sommes tous au front, susceptibles d’être attaqués par l’ennemi. Mais, aussi dangereux soit-il, l’ennemi ne peut entrer seul chez nous. Il a besoin d’un autre humain pour le transporter.

Le jour où tout le monde aura compris ça, il deviendra facile de vaincre cet ennemi. Comme le chantait Jean-Pierre Ferland : «Envoye à maison.»

L’économie menacée 

L’annonce dimanche de la prolongation de la fermeture des commerces et entreprises non nécessaires jusqu’au 4 mai prochain porte une fois de plus un dur coup à l’économie.

Plusieurs mesures d’aide sont mises en œuvre par les gouvernements provincial et fédéral, mais il serait illusoire de croire que l’on va sauver tout le monde.

Il est à souhaiter que, lors de la reprise qui finira par se pointer le nez, nous utiliserons notre pouvoir de consommateur pour encourager nos commerces, entreprises et producteurs agricoles québécois. La recherche du plus bas prix finit par déplacer la production vers des pays où les travailleurs sont sous-payés. 

Si l’on veut que nos travailleurs puissent gagner leur vie en recevant des salaires décents, il faudra peut-être accepter de payer certains produits un peu plus chers. La différence de prix permettra de créer des emplois ici, d’offrir aux travailleurs des conditions pour qu’eux-mêmes puissent acheter des produits d’ici et ainsi, par leurs impôts et taxes, faire en sorte que nos gouvernements puissent maintenir les programmes sociaux qui nous sont d’un grand secours. On peut d’ailleurs en mesurer la pleine valeur présentement.

On ne peut se contenter de n’être que preneurs, il nous faut aussi être donneurs pour créer un certain équilibre.

Quelques observations 

Malgré le climat morose qui tente de s’installer, il se trouve des gens qui font preuve de créativité et de beaucoup d’humour sur les réseaux sociaux. Ça fait du bien de rigoler un peu. Permettez-moi de récupérer quelques perles.

Suite à la fermeture des salons de coiffure, je me permets de prédire une forte baisse du nombre de blondes dans notre société au cours des prochains mois…

Qui aurait pu s’imaginer qu’en 2020, pouvoir se présenter à la banque avec des gants et un masque serait considéré comme normal???

Ce matin, je suis monté sur ma balance. Elle m’a dit : «Une seule personne à la fois.» Je l’ai jetée par la fenêtre…

Dans une annonce radio du Gouvernement du Québec, on entend un jeune qui nous parle de ses occupations durant le confinement. Il mentionne qu’il lui arrive d’appeler sa grand-mère, ce qui est très bien. Mais son grand-père lui, l’a-t-il oublié???
 

Visionnez tous les textes d'opinion de Pier Dutil

PENSÉE DE LA SEMAINE

Je dédie la pensée de la semaine à toutes les victimes directes et indirectes de l’actuelle pandémie :

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 15 septembre 2025

Traitement choc à venir

À part l’accession du Député de Beauce-Sud, Samuel Poulin, au Conseil des ministres, le remaniement ministériel annoncé mercredi dernier par François Legault me donne bien peu d’occasions de me réjouir. Une nomination méritée La nomination de Samuel Poulin à titre de ministre responsable de la Jeunesse et ministre délégué à l’Économie et aux ...

Publié le 14 septembre 2025

L'extraordinaire drague d'autrefois à St-Simon-les-Mines

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN La plupart savent qu'une jeune fille, Clothilde Gilbert, a trouvé en 1846 une pépite d'or «grosse comme un oeuf de pigeon» à Saint-Simon-les-Mines (SSLM). Clothilde et son mari à la photo 5. Son père, Léger Gilbert, l’avait envoyée chercher un cheval et, en traversant la ...

Publié le 13 septembre 2025

Le gaslighting médical (ou minimisation des symptômes) : quand la douleur des femmes est remise en question

De nombreuses femmes qui consultent un professionnel de la santé sortent du cabinet avec un sentiment amer : celui de ne pas avoir été entendues. Trop souvent, leurs douleurs sont minimisées, attribuées au stress ou à « l’imagination ». Ce phénomène porte un nom : le gaslighting médical. Les patientes finissent par douter de la légitimité de leurs ...

app-store-badge google-play-badge