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Quand la courtoisie prend le bord

durée 18h00
31 août 2020
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QUAND LA COURTOISIE PREND LE BORD

Depuis un certain temps, je constate que les humains ont tendance à manquer de respect les uns envers les autres. La courtoisie à laquelle on est en droit de s’attendre dans nos rapports avec les autres me semble en voie de disparition.

Je ne sais pas après quoi tout le monde court, mais on semble précipiter nos gestes, vouloir aller toujours plus vite comme si on était menacé par une urgence. 

Au volant

L’une des circonstances où le manque de courtoisie me frappe le plus, c’est au volant. Plusieurs conducteurs et conductrices se comportent comme s’il étaient seuls sur la route, risquant même de provoquer des accidents.

À St-Georges, brûler un feu rouge est chose commune. Pour me rendre en ville, je dois passer sous trois feux de circulation en moins de deux kilomètres.

Croyez- moi ou pas, mais à chacun de mes passages, je vois des autos et des camions brûler un feu rouge, certains conducteurs accélérant lorsqu’ils voient apparaître le feu jaune.

Si vous êtes le premier véhicule à attendre le feu vert, de grâce, ne démarrez pas trop vite lorsque le feu vert s’allume parce qu’il y a de fortes probabilités qu’un ou même deux véhicules vous passent sous le nez. Et si vous osez klaxonner pour protester, vous aurez probablement droit à un doigt d’honneur.

À St-Georges, si vous avez à traverser la première avenue au centre-ville, vous le faites à vos risques et périls. L’un des pires endroits se situe face à l’édifice Canam Manac, là où il y a pourtant une traverse de piétons bien en vue. Même si les piétons ont préséance à cet endroit, rares sont les conducteurs qui ont la délicatesse de céder le passage.

Ça me choque également de voir des automobilistes garer leur véhicule dans les espaces réservés aux handicapés sans posséder la carte autorisant l’utilisation de ces espaces. J’insiste, ce sont des espaces réservés aux handicapés physiques, pas aux handicapés mentaux. Je pourrais aussi parler des gens qui se stationnent en prenant deux places ou encore qui circulent en plein milieu des deux voies sur la première avenue, mais je préfère m’arrêter là pour la conduite au volant.

Des réservations pas honorées

En discutant récemment avec des médecins et des propriétaires de restaurants, j’apprenais qu’un nouveau phénomène semble se développer, soit ne pas honorer ses réservations.

Des gens prennent rendez-vous chez un médecin, mais décident tout simplement de ne pas s’y présenter, sans prendre soin d’aviser la clinique médicale. Pourtant, on sait à quel point il peut être difficile d’obtenir un rendez-vous chez un médecin. 

Je comprends qu’il peut survenir un contretemps empêchant quelqu’un de se présenter à son rendez-vous. Mais, dans un tel cas, il faudrait avoir la courtoisie d’appeler pour annuler le rendez-vous en question. Le phénomène semble prendre une telle ampleur que certaines cliniques ont décidé d’imposer des frais de quelques dizaines de dollars pour un rendez-vous annulé sans préavis.

On me dit qu’il en est également ainsi dans les restaurants. Les gens font une réservation, mais décident ne pas se présenter, encore là sans en aviser le restaurateur. Ce dernier a peut-être refusé des clients parce que toutes les places étaient réservées et se retrouve finalement avec des tables non-occupées. Pour le restaurateur, cela représente un manque à gagner important à la fin d’une soirée. 

Il suffirait pourtant d’un simple appel pour aviser qu’il nous sera impossible d’honorer notre réservation. Et ne me dites pas que vous étiez dans l’impossibilité d’appeler; tout le monde est accroché à son cellulaire.

À l’épicerie aussi 

Lorsque je fais mes emplettes, je remarque à chaque semaine que des consommateurs font preuve d’un manque de courtoisie qui me choque.

Il est commun de voir des gens, le panier rempli, se présenter à la caisse rapide où il est clairement indiqué que cette caisse est réservée pour les clients qui ont moins de 12 ou huit items. Je me demande parfois si c’est parce que ces gens ne savent pas lire ou si c’est tout simplement un manque de courtoisie.

Questionnée à savoir pourquoi elle acceptait ces clients à sa caisse, malgré l’avis du nombre d’items dépassant la limite, une caissière m’a confié que si elle incitait le client à passer à une caisse régulière, elle risquait de se faire engueuler, de recevoir une plainte et de subir des reproches de la part de son supérieur. 

Toujours à l’épicerie, plusieurs clients se rendent à leur auto avec leur panier, ce qui est normal. Mais, une fois le panier vidé, au lieu de le retourner aux endroits prévus pour le ramassage, on le laisse en plein milieu du stationnement. Je ne serais pas surpris que certains de ces clients paient pour aller au gym, mais qu’ils évitent de faire quelques pas pour retourner leur panier.

Je pourrais continuer à citer plusieurs autres exemples du manque de courtoisie que vous et moi pouvons observer quotidiennement. Essayons donc de ne pas agir comme si nous étions seuls sur la planète. Ça ne coûte rien et ça ne prend vraiment pas de temps.
 

Visionnez tous les textes d'opinion de Pier Dutil

PENSÉE DE LA SEMAINE

Je dédie la pensée de la semaine à nous tous en suggérant de songer à cette pensée avant de poser un geste de manque de courtoisie à l’égard des autres.

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