Déraillement du train : 5,7 millions de litres déversés dans l’environnement
Le ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs a révélé hier l’estimation globale des quantités de pétrole déversées et récupérées à la suite des événements survenus à Lac-Mégantic le 6 juillet dernier Près de 5,7 millions de litres de pétrole brut auraient été déversés dans l'environnement, affectant l'air, l'eau et le sol d’après le Ministère.
Le train ayant déraillé à Lac-Mégantic comptait 72 wagons de 100 000 litres, soit un total de 7,2 millions de litres de pétrole brut léger. Seulement neuf wagons ont conservé l’ensemble de leur contenu. Près de 600 000 litres se trouvaient dans les 43 wagons déplacés puis vidés de leur contenu. Les opérations de récupération se poursuivent tant à Lac-Mégantic que dans la rivière Chaudière.
Lac-Mégantic
À Lac-Mégantic, les évaluations faites le 19 juillet indiquent qu'environ 9 150 000 litres d'eau huileuse ont été récupérés. Ces eaux seraient composées de 5 % de pétrole soit 457 500 litres de pétrole. Les flaques d'hydrocarbures sur le lac Mégantic ont également été récupérées.
Par ailleurs, le nettoyage du réseau d'égout sous les wagons a été fait en partie, et les cheminées de ventilation sont toujours en place. Les légers débordements survenus en raison des pluies des derniers jours ont permis de constater que le nettoyage des égouts a été efficace, étant donné les traces minimes d'hydrocarbures constatées et ensuite interceptées par les estacades à l'embouchure du lac Mégantic. À la station d'épuration, en date du 22 juillet au matin, le débit d'eaux usées traitées était de 88 %. Ce débit pourrait atteindre 100 % aujourd'hui.
Rivière Chaudière
Dans la rivière Chaudière, près de 51 200 litres d'eau huileuse ont pu être pompés et retirés de l'environnement. Le Ministère confirme l’implantation d’un plan de traitement du rivage. Des tests ont été effectués ce lundi afin d'évaluer diverses méthodes de récupération des hydrocarbures.
D’après la récente observation aérienne effectuée le 21 juillet, aucune trace d'hydrocarbures sur la rivière, et les points d'accumulation sporadique observés la semaine passée ont disparu. Quant aux dernières observations terrestres, elles ont permis de confirmer l'absence d'odeurs et de traces d'hydrocarbures entre Sainte-Marie et le secteur de Saint-Nicolas à Lévis. De Saint-Georges à Beauceville, de légers dépôts de pétrole ont été observés en amont et en aval du barrage Sartigan à Saint-Georges.
Par ailleurs, il est impossible de dire quand les municipalités riveraines pourront avoir accès aux prises d'eau régulières.