Ville Saint-Georges rend hommage à deux de ses bâtisseurs
Au début de la séance du conseil municipal de Ville de Saint-Georges du 27 octobre, les autorités municipales ont reconnu la contribution spéciale de deux bâtisseurs. Les familles descendantes des pionniers David Roy et Josaphat Poulin étaient présentes lors de cette cérémonie afin de désigner officiellement que ses personnages porteront le nom d’infrastructures de la Ville. Tout d'abord, le pont enjambant la rivière Chaudière porte officiellement le nom du Pont David-Roy. Le viaduc du boulevard Lacroix enjambant le ruisseau d’Ardoise et la 120e Rue sera nommé en l’honneur de Josaphat Poulin.
« En collaboration avec le gouvernement du Québec, nous voulons honorer une dette de reconnaissance que toute la communauté doit avoir vis-à-vis deux grands bâtisseurs de notre ville », commente le maire Roger Carette
David Roy, né à Saint-François (Beauceville), a résidé à Saint-Georges toute sa vie. L’industriel a même été le maire de la première paroisse d’Aubert-Gallion en 1895. Sa première excursion dans le monde des affaires était la création d’une briqueterie appelée « bricade ». Cette entreprise a produit les briques de construction de la plupart des résidences du 19e et 20e siècle dernier. Son fait d’armes est qu’il a doté Saint-Georges le premier pont permanent entre les deux rives de la Chaudière. Grâce à cette infrastructure située face à l’église, les gens pouvaient traverser la rivière sécuritairement, et ce, à l’année. Il a obtenu le droit du gouvernement de construire le pont et demander un péage. Un sou par personne et deux sous par voiture (à chevaux) étaient exigés pour traverser le pont. David Roy avait obtenu un permis de 30 ans à compter de 1880 pour l’exploitation de ce pont. Cette autorisation a fait l’objet de nombreux démêlés judiciaires qui se sont rendus à la Cour Suprême. « David Roy qui au début du siècle a donné un élan au développement industriel de notre communauté par la construction d’un pont qui reliait l’est et l’ouest de Saint-Georges. L’élan industriel créateur et de ténacité qui a été donné a perduré pendant un siècle », indique le maire.
Né en 1903 à Saint-Georges, Josaphat Poulin sera grandement impliqué en politique municipale. Nommé conseiller du village est en 1935, et maire de la même municipalité en 1937 puis maire de Saint-Georges de 1950 à 1958. De nombreuses réalisations sont effectuées sous son mandat, dont le numérotage des rues et l’ouverture du Boulevard Lacroix. Il est notamment responsable de la canalisation du ruisseau d’Ardoise et du viaduc qui l’enjambe au niveau du boulevard Lacroix. M. Carette a aussi fait de nombreux commentaires élogieux sur le règne de Josaphat Poulin, maire de Saint-Georges. « Par sa créativité, sa ténacité, sa persévérance et puis son sens du rassemblement, a permis de regrouper les gens des deux côtés du ruisseau », souligne ce dernier.
Une cérémonie privée, et plus longue, a précédé celle télévisée à Cogeco hier soir. La salle du conseil était bondée pour l’occasion. Il y a eu la remise de la plaque symbolique des identifications des infrastructures.
Les descendants de l’ancien maire, Josaphat Poulin, posent en compagnie du maire Carette.
Le Pont David-Roy permet à de nombreux automobilistes de circuler quotidiennement entre les deux rives.
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