L’agriculture pourrait contribuer davantage à la relance de l’économie, dit l’UPA de Chaudière-Appalaches
La Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches a pris connaissance de la réduction prévue de 3,8 % (41,6 M$) dans les budgets du MAPAQ pour 2014-2015. Tout en comprenant que le contexte économique difficile force à faire des choix, le président de la Fédération de l’UPA Chaudière-Appalaches, M. Paul Doyon, estime que le gouvernement aurait pu miser davantage sur l’agriculture pour contribuer à la relance de l’économie.
« Ces coupures n’auront peut-être qu’un impact limité à court terme sur les entreprises agricoles, mais elles demeurent décevantes : l'agriculture et la transformation alimentaire sont des secteurs clés de notre économie et pourraient contribuer davantage aux objectifs de création de richesse et d'emplois du gouvernement », a commenté le président de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, M. Paul Doyon.
Dans ce même budget, le gouvernement a annoncé 63 M$ pour la relance du Plan Nord. « Pourtant, investir dans l’agriculture serait plus rentable pour l’État », estime M. Doyon. Ce dernier rappelle les données de 2012 de la « Firme ÉcoRessources Consultants », qui estime que 100 M$ injectés en agriculture créent 1 042 nouveaux emplois, tandis que le même montant en crée 846 dans la construction, 834 dans la culture et les mines, et 469 dans le pétrole et le gaz.
« Ces chiffres s’expliquent par le fait que près de 70 % de notre production est transformée ici », ajoute M. Doyon.
Ainsi, l'agriculture et la transformation alimentaire contribuent, chaque année, à hauteur de 10,6 G$ au PIB québécois. De même, l’agriculture procurent de l'emploi à plus de 124 000 personnes, exportent quelque 6,1 G$ en denrées et génèrent des revenus directs de taxation de l'ordre de 2,5 G$, explique M. Doyon.
« Encore plus que plusieurs autres secteurs, l’agriculture est en ligne directe avec le développement durable : nos milliers d’entreprises agricoles écoresponsables et transmises de génération en génération en sont la preuve vivante. Je comprends que le secteur minier et de l’énergie doivent aussi être développés, mais je considère que l’agriculture est une valeur sûre à long terme : nous aurons bientôt 9 milliards de personnes à nourrir dans le monde et le Québec peut participer davantage à ce défi que la planète aura à relever », affirme M. Doyon.
Par ailleurs, M. Doyon considère que la hausse des crédits accordés au Programme de crédits de taxes foncières agricoles, qui passent de 125,3 millions $ à 128,3 millions $, bénéficiera à plusieurs autres citoyens, puisqu’en réalité, cet argent transitera du MAPAQ vers les municipalités rurales.
« Pour notre Fédération, il faudra s’assurer que la réduction dans les dépenses de fonctionnement du MAPAQ ne vienne pas brimer sa capacité de livrer les programmes aux producteurs. Si le gouvernement instaure un climat propice, nous serons au rendez-vous et toute l’économie de la région et du Québec en profitera », a conclu Paul Doyon.
Source : communiqué de l’UPA de Chaudière-Appalaches
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