Gérald Deltell est l’homme de la situation selon Janvier Grondin
Couronné jeudi dernier par les membres de l’exécutif du parti, Deltell possèderait toutes les capacités, d’après Janvier Grondin, pour occuper ce poste soit l’intelligence, son passé de journaliste et historien. «Il est l’homme de la situation. Gérard Deltell, c’est droit comme un chêne… Plusieurs vont trouver cela dur dans des organisations. Il est comme cela. Je m’accorde très bien avec lui. Je pense pour le parti, c’est la meilleure chose qui pouvait nous arriver», pense M. Grondin.
Son vote de confiance à Gilles Taillon lors de la course à la chefferie a été déterminant. Taillon l’a emporté d’une voix sur Éric Caire et plusieurs devant Christian Lévesque. «J’aurais fait les choses différemment. Je crois que la situation qu’on vit aujourd’hui est la meilleure», pense M. Grondin.
Depuis l’accession à la chefferie de Gilles Taillon, le parti vivait des moments troublants. «Les choses se sont précipitées. Gilles a rentré au pouvoir et deux autres députés (Éric Caire et Marc Picard) qui étaient mécontents ont lâché, rappelle le député beauceron. L’enregistrement a aussi changé l’opinion des autres et cela m’a affecté énormément.»
Ce fameux enregistrement qui a sorti au grand jour contenait des informations très dérangeantes sur le financement de la campagne de Gilles Taillon, et ce par l’exécutif du parti, l’ex-président, Mario Charpentier. «Surtout dans l’enregistrement, il parlait de Myriam Taschereau. J’ai levé deux pieds de terre. J’ai dit au président de l’exécutif de l’ADQ, tu t’excuses publiquement ou tu démissionnes. Cette bonne dame a travaillé pour moi et je n’acceptais pas les paroles qu’il avait dites. Il a démissionné. Cela nous a dérangés énormément. Cela a entraîné aussi le fait que M. Taillon a été obligé de quitter son poste. Il n’y avait plus rien qui marchait», explique ce dernier.
Taillon sème des doutes en quittant
Les allégations de financement douteux à l'ADQ lancées par le chef démissionnaire Gilles Taillon sont incompréhensibles aux M. Grondin. À l’ADQ, on ignore complètement ce que Taillon a avancé et ne comprend pas ce geste de ce dernier. Depuis cette fameuse allégation, le parti a vérifié ses livres et n’a rien trouvé d’irrégulier. «Il n’y a rien qui laisse paraître ces choses-là. Si M. Taillon a trouvé d’autres choses, c’est à lui de les mettre sur la place publique. Nous, dans les livres, il ne figure rien d’irrégulier. C’est peut-être parce que c’est quelque chose qu’il a fait lui-même…», avance M. Grondin.
Que faire avec Caire et Picard?
Pour le moment, l’important pour l’ADQ est de remettre le parti sur les rails avant même de rapatrier les deux députés. «Il faut remettre les idées en place. Je pense qu’il ne faut pas tirer sur une carotte pour qu’elle pousse plus vite. Il faut lui donner de la belle terre et de l’engrais. Moi je pense, qu’il faut créer le climat idéal pour les ramener à l’ADQ», illustre l’ex-producteur agricole.
«Il faut donner le temps, on a passé une mauvaise période, je pense qu’on va repartir sur bonne période», indique le député de Beauce-Nord.
Convaincu du bien-fondé de l’ADQ
Janvier Grondin dit n’avoir jamais douté même lors de cette période trouble à l’ADQ. «J’ai été en politique parce que les idées de l’ADQ m’ont attirées. Je ne peux pas comprendre qu’on peut continuer avec deux vieux partis là où on est rendu aujourd’hui. Ça passe tous les soirs à la tv, 214 milliards $ de dette… Est-ce qu’on peut continuer comme cela ? Moi, je ne pense pas. Est-ce qu’on peut continuer à tout payer ? Je ne pense pas. Il faut qu’on redonne de l’autonomie dans les écoles, les municipalités et que les gens soient plus autonomes. Il faut arrêter de payer tout pour eux. Ce sont les idées que l’ADQ a sur la table. Ce sont les idées que j’adhère. Je sais une chose, c’est que je ne changerai pas», conclut M. Grondin.
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