Cet après-midi à Lévis, la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Yolande James a dévoilé une Entente spécifique de régionalisation de l'immigration dans la Chaudière-Appalaches devant de nombreux partenaires, dont le ministre de la Chaudière-Appalaches et ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Laurent Lessard et la Conférence régionale des élus de Chaudière-Appalaches. L'investissement de l'ensemble des partenaires représente une somme de 814 000 $ répartie sur trois ans.

Cette entente permettra à la Chaudière-Appalaches de bénéficier davantage de l'apport de l'immigration. De plus, cette entente se veut de donner un nouveau souffle aux partenariats existants en soutenant des projets concrets pour attirer et retenir une main-d’œuvre spécialisée nécessaire au développement du territoire.

 « La régionalisation de notre immigration est une priorité pour notre gouvernement et nous ne pouvons agir seuls dans la poursuite de cet objectif. C'est pourquoi nous privilégions les partenariats comme celui que nous annonçons aujourd'hui afin que les régions soient parties prenantes du processus. Notre gouvernement s'est engagé dans cette voie en 2004 en proposant une approche souple et respectueuse en vue de soutenir les initiatives et les objectifs déterminés par le milieu pour mieux répondre aux
besoins locaux », a déclaré la ministre Yolande James. Cette contribution financière du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles totalise 300 000 $.

« L'immigration constitue un atout indéniable pour la région, et avec cette entente spécifique, c'est toute la région de la Chaudière-Appalaches qui se dote d'une stratégie durable en matière d'immigration qui sera profitable à tous les acteurs du développement régional », a ajouté le ministre Lessard.

Dans un communiqué de presse, le président de la CRÉ, Réal Laverdière, est convaincu que l'entente contribuera à renforcer la concertation entre tous les partenaires. Il souhaite aussi que cela favorise l'immigration et l'essor socioéconomique de la région.

Les objectifs
L’entente se veut de reconnaître l'immigration comme un facteur de développement économique, social et culturel essentiel à la région, notamment en mettant en place une table régionale de concertation en immigration. De plus, l’entente permettra aussi de sensibiliser les différents milieux à l'apport de l'immigration et faire connaître la région de la Chaudière-Appalaches comme lieu d’accueil d’immigrants.

Par ailleurs, cette annonce se veut aussi de doter la région de la Chaudière-Appalaches d'infrastructures d'accueil et d'intégration qui correspondent aux réalités des personnes immigrantes et à celles de la région afin d'améliorer la rétention des personnes immigrantes et celle des étudiants étrangers.

Le dernier objectif consiste à faciliter l'arrimage entre les besoins réels du marché du travail et les compétences des personnes immigrantes.

Les signataires
Au total, 25 partenaires sont signataires de cette entente. Outre les initiateurs de la conférence de presse, on retrouve, entre autres, l'Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches, les neuf MRC de la région, la Ville de Lévis, les commissions scolaires des Navigateurs, de la Côte-du-Sud, de la Beauce-Etchemin et des Appalaches, les cégeps de Beauce-Appalaches, de Lévis-Lauzon et de Thetford, l'Université du Québec à Rimouski et la Corporation des services universitaires des Appalaches.

Démographie vieillissante
Chaudière-Appalaches, a subi les effets liés au vieillissement de la population. Entre 2001 et 2006, la courbe démographique s'est traduite par une baisse de 15 % du groupe des 15-64 ans, soit les personnes en âge de travailler. Lors du recensement de 2006, la population immigrante de la région représente 1,2 % de la population, soit 4 670 personnes établies principalement à Lévis (43 %) et dans la MRC des Appalaches (11 %).

 « Avec cette entente, la région de la Chaudière-Appalaches rejoint plusieurs autres régions du Québec qui ont choisi de compter sur la diversité et l'ouverture sur le monde pour assurer le dynamisme et le développement de leurs collectivités », a conclu la ministre James.