Les jeunes péquistes de Chaudière-Appalaches souhaitent une course à la chefferie loin des vieux débats
Le prochain ou la prochaine chef du Parti Québécois (PQ) sera élu (e) en mai 2015. Selon les jeunes péquistes de Chaudière-Appalaches, les débats de la course à la chefferie ne devraient pas être centrés sur la promotion ou non de l’indépendance, ainsi que sur le retour au pouvoir du parti.
« Définir sans ambiguïté ce qu’est le Parti Québécois, quels sont ses projets, ses propositions et actualiser les arguments qui soutiennent notre projet qui est l’indépendance du Québec, voilà sur quoi devraient porter nos réflexions », lance Alex Gagnon-Lacroix, président régional jeunesse du Parti Québécois de Chaudière-Appalaches.
« “Vieux parti”, “déconnecté”, “un parti comme les autres”, “le parti qui va ruiner le Québec”, etc., voilà des expressions que j’entends trop souvent lorsque les gens parlent du Parti Québécois. Ce sont des étiquettes qui ont été accolées. Ce sont elles qui nous définissent en ce moment et la première chose à laquelle nous devons réfléchir, c’est à notre autodéfinition : qu’est-ce que le Parti Québécois? Nous ne devons pas laisser les autres nous définir à notre place », ajoute-t-il.
Par ailleurs, les jeunes du PQ de la région de Chaudière-Appalaches croient qu’il est temps de renouveler le discours indépendantiste. Ceux-ci estiment que les enjeux actuels ont évolué et que les arguments qui attiraient les gens il y a quarante, dix ou vingt ans ne sont plus nécessairement adaptés à la réalité actuelle. Par conséquent, ils sont moins attrayants pour les citoyens du Québec et surtout pour les jeunes.
« Il faut recentrer le discours relatif au projet d’indépendance du Québec aux préoccupations concrètes des citoyens. Cela ne signifie pas de cesser de parler de l’indépendance pour nous concentrer sur les sujets qui sont au goût du jour. Il suffit de démontrer quels sont les avantages de l’indépendance en lien avec ces sujets », souligne M. Gagnon-Lacroix.
« Alors pour ceux qui se demandent si c’est le pouvoir d’abord ou l’indépendance d’abord, je crois qu’il s’agit là d’un faux débat, puisque vous le savez tous comme moi, l’un ne viendra pas sans l’autre. Penser retourner au pouvoir en nous montrant hésitants sur notre option est un cul-de-sac, tout aussi bien que de penser faire l’indépendance dans l’opposition. La confiance ne nous reviendra que si nous nous en montrons dignes en restant fidèles à notre objectif et consciencieux quant aux préoccupations des Québécois (es) », soutient le président des jeunes péquistes de la région.
Au final, Pier Alexandre Champagne, représentant jeunesse pour la circonscription des Chutes-de-la-Chaudière, souligne que le prochain ou la prochaine chef du PQ devra faire de la place aux idées de la base militante et non seulement faire à sa tête.

