Le gouvernement Couillard confirme l’abolition des CRÉ et donne plus de pouvoirs aux municipalités
Le gouvernement Couillard a officiellement annoncé cet après-midi qu’il irait de l’avant dans l’abolition des Conférences régionales des élus (CRÉ) et qu'il donnera la marge de manoeuvre aux MRC de faire affaire ou non avec les Centres locaux de développement (CLD).
Les pouvoirs des CRÉ seront transférés aux MRC. Le pacte fiscal transitoire 2015 prévoit des réductions de 300 M$ dans les transferts aux municipalités. Rappelons que le pacte fiscal transitoire s'inscrit dans une démarche visant à confier plus de pouvoirs aux municipalités pour une gouvernance de proximité.
Les responsabilités des CRÉ seront transférées aux MRC, de même que l'actif et le passif des CLD. « La nouvelle gouvernance instaurée par Québec donnera le choix aux MRC de déléguer ou non aux CLD, ou à une autre organisation, l’exécution de leurs compétences en matière de développement économique local et de soutien à l’entrepreneuriat », souligne l'Association des CLD du Québec (ACLDQ).
« La grogne qui s’est faite entendre dans l’ensemble du Québec au cours de la dernière semaine semble avoir porté fruit. On ne connait pas encore les conséquences exactes de ce nouveau modèle de gouvernance, mais au moins, la précieuse expertise qui prévaut au sein des CLD et surtout, l’implication de milliers de bénévoles et partenaires dédiés au développement économique de leurs régions ne sera pas complètement perdue », soulève Yves Maurais, président de l'ACLDQ.
En Beauce, le maintien des CLD faisait l’unanimité auprès des maires et était supporté par bon nombre d’entrepreneurs, notamment en ce qui concerne le CLD Robert-Cliche. Jean-Rock Veilleux, préfet de cette MRC, rappelait que l’organisation a contribué à la création de 81 nouvelles entreprises dans la région et au maintien de 120 au cours des quinze dernières années. Au total, ce sont près de 800 emplois qui ont été créés et plus de 2 700 qui ont été maintenus. Plus de 167 M$ ont été générés dans le milieu pour des aides financières totalisant 8 M$.
En entrevue avec le Journal de Joliette, Nicolas Framery, directeur général du CLD de Joliette, avait récemment fait part de son inquiétude face à cette éventualité. Celui-ci avait notamment mentionné que la présence des CLD a permis le maintien ou la création d’environ 3200 emplois pour des investissements générés d’environ 140 M$.
En cas d’abolition, M. Framery parlait d’une véritable réaction en chaîne qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour le Québec.
(Collaboration Mathieu Ferland, Journal de Joliette – Néomédia)
6 commentaires
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Que fera M. Le Député pour rassurer la population et les entrepreneurs actuels et futurs... ???...après tout n'est-il pas élu pour défendre et protéger les intérêts des Beaucerons ?
Bravo, dans une période économique difficile, on coupe dans l'économie régionale. Incitions davantage les gens à déménager dans les grands centres urbains.