Saint-Alfred, premier endroit à participer au projet d’Écoroute d’hiver en Chaudière-Appalaches
Les rangs Sainte-Marie et Saint-Alexandre Sud à Saint-Alfred, en direction de la Route 108, feront partie du projet d’Écoroute d’hiver du Ministère des Transports du Québec (MTQ). Par le fait même, le village beauceron devient le premier endroit en Chaudière-Appalaches à participer à ce projet pilote.
Une Écoroute d’hiver est une route entretenue selon des méthodes qui diffèrent du procédé habituel. L’usage du sel de voirie se limite aux cas extrêmes, tel le verglas. Le mode d’entretien privilégie des interventions de grattage plus régulières et l’utilisation d’abrasifs aux endroits jugés critiques sur le réseau afin d’assurer la sécurité routière des usagers.
L’objectif du projet mené par le MTQ est de diminuer les impacts environnementaux des fondants conventionnels dans les sources d’eau potable, les milieux humides, certains cours d’eau et lacs, ainsi que sur les terres agricoles. Certaines espèces végétales sont également affectées par les sels de voirie.
À Saint-Alfred, le trajet de l’Écoroute d’une longueur de 4,2 km traverse un secteur où les résidents s’approvisionnent en eau à l’aide de puits alimentés par une nappe souterraine. « Le problème avec les sels de voirie, c’est qu’ils peuvent contaminer la nappe phréatique lorsqu’ils se diluent dans le sol. Avec l’usage d’abrasifs, nous éliminons ces risques de contamination », explique le maire Jean-Rock Veilleux. Puisque la quantité de fondants et d’abrasifs utilisés sera sensiblement la même, il n’y aura pas d’économies du côté de Saint-Alfred soutient la directrice générale Diane Jacques.
Annuellement, près de 1,5 million de tonnes de sels de voirie sont répandues sur les 34 000 km du réseau routier desservi par le MTQ. Ces fondants sont nécessaires afin d’assurer la sécurité des automobilistes, mais ont un impact certain sur l’environnement. Le projet de l’Écoroute d’hiver est donc né de la « Stratégie québécoise pour une gestion environnementale des sels de voirie » mise en place par le gouvernement.
Sécurité routière
Pour l’instant, le projet pilote ne vise que quelques secteurs spécifiques à l’échelle provinciale pour des questions de sécurité.
Le nombre de courbes, de pentes, d’intersections, de voies, ainsi que le débit journalier et le type de véhicules circulant sur le trajet sont pris en compte lors de la décision d’instaurer l’Écoroute ou non. Le type de déneigement effectué sur cette route est également pris en considération.
Par ailleurs, les automobilistes circulant dans ce secteur seront invités à redoubler de prudence puisque la constitution du sol sera différente.
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