La CSBE fusionnera avec avec les Commissions scolaires des Appalaches et de la Côte-du-Sud
La fusion des Commissions scolaires Beauce-Etchemin (CSBE), de la Côte-du-Sud (CSCS) et des Appalaches (CSA) a été officialisée hier lors de la rencontre de la Fédération des commissions scolaires du Québec. Contrairement à ce qui été mentionné dans les médias auparavant, il n'y a pas vraiment de place à la négociation selon le président de la CSBE, Charles-Henri Lecours.
«La nouvelle carte nous est imposée», mentionne d'entrée de jeu M. Lecours. «Si trop de Commissions demandent des modifications à la nouvelle réorganisation, le ministre [de l'Éducation, du Loisir et du Sport] Yves Bolduc va revoir les changements qu'il a proposés, mais ce ne sera absolument pas à l'avantage des Commissions scolaires. Ça s'apparente plus à de l'intimidation que de la négociation», soutient-il.
D'ici 2015-2016, les trois organismes gouvernementaux devront s'entendre pour établir un Conseil des commissaires provisoire ainsi que choisir un emplacement pour le siège social de la nouvelle entité. «Je m'entends bien avec les présidents des deux autres Commissions scolaires. Nous avions déjà demandé une étude pour savoir si une fusion serait bénéfique en 2012», mentionne Charles-Henri Lecours. Cependant, la CSCS a arrêté le processus en cours de route, obligeant les deux autres à mettre fin au projet. «Ce n'était pas du tout rentable de fusionner avec la CSA. En fait, ç'aurait coûté plus cher que de garder le statu quo», explique M. Lecours.
Si le choix lui appartenait, le président de la CSBE ne modifierait pas sa Commission scolaire en raison de «ses bons résultats». «Mais, dans le contexte actuel, je comprends que le gouvernement doit faire des économies et j'espère que les fusions vont faire diminuer les coûts», affirme M. Lecours. Il ajoute que les résultats des élèves sont aussi très importants. «Il ne faut pas nuire à leurs performances pour des raisons d'économie. Leur réussite demeure notre première préoccupation», renchérit-il.
De plus, six municipalités, qui étaient sur le territoire de la CSBE, changeront de territoire. Courcelles, Saint-Robert-Bellarmin et Saint-Ludger se joindront à la Commission scolaire des Sommets, qui deviendra la seule Commission de l'Estrie, et Saint-Narcisse, Saint-Patrice-de-Beaurivage, de même que Saint-Sylvestre feront désormais partie de la Commission scolaire des Navigateurs. Par contre, Saint-Henri-de-Lévis et Saint-Lambert-de-Lauzon seront rattachées à la fusion de la CSBE, de la CSCS et de la CSA.
Les élèves impliqués dans ces changements devront changer de polyvalentes, ce que déplore M. Lecours: «Si j'étais à leur place, je ne trouverais pas ça motivant. Imaginez devoir se réintégrer dans une nouvelle école en troisième secondaire, après l'avoir fait en première secondaire.»
Pour conclure, mentionnons que le nombre de Commissions scolaires passe de 72 à 46 dans la province. En plus des 36 francophones, il y aura sept commissions anglophones, alors qu'il y en avait neuf auparavant. Les trois Commissions à titre particulier ne seront pas touchées.

