Prolongement autoroute 73 à Beauceville: « Ce n'est pas une question d'argent mais de gros bon sens! » - Manon Poulin
Manon Poulin, de la ferme Bertnor, affirme que leur décision de s’opposer au tracé Est à Beauceville n’est pas une question d’argent, mais une question de gros bon sens. « Ce tracé, qui a été réalisé au milieu de la décennie 2000, n’a pas de bon sens », réitère Mme Poulin. « De plus, contrairement à ce que certaines personnes peuvent laisser croire, jamais des membres du ministère des Transports ont négocié ou nous ont déposés une offre », ajoute cette dernière. Interrogée à savoir si elle accepterait de s’asseoir pour négocier si les autorités du Ministère en faisant la demande, Mme Poulin affirme : « non, je ne suis pas sûr que l’on s’assoirait parce que ce tracé n’aura pas davantage de bon sens ».
Si l'autoroute presse, qu'on utilise le tracé Ouest
« Si le ministère des Transports souhaite que l’autoroute 73 se rende le plus rapidement possible à Saint-Georges qu’est-ce qu’on attend pour utiliser le tracé Ouest? », s’interroge la requérante. Ce tracé a été dessiné il y a 30 ans et personne ne peut plus s’y opposer. Manon Poulin croît également que le tracé Ouest, situé beaucoup plus près du périmètre urbain, permettrait à Beauceville de se développer davantage que le tracé Est qui est beaucoup plus éloigné de la ville.
Dans un entretien, Mme Poulin ajoute qu’il ne s’agit pas du syndrome « pas dans ma cour » puisque leur propriété sera touchée dans un cas comme dans l’autre. « Cependant, lorsque nous avons acheté notre terre à Saint-Simon-les-Mines en l’an 2000, il n’y avait qu’un seul tracé sur la table et c’était celui situé un peu plus à l’ouest de notre terre. Depuis ce temps, nous avons investi 1,5 M$ dans le développement de notre ferme et il serait important que le gouvernement en tienne compte.
Loi spéciale?
« Si le gouvernement tente d’adopter une loi spéciale, ça sera très mal vu de la part des citoyens. Nous sommes debout et nous poursuivrons notre démarche. Cependant, si c’est la voie qu’entend prendre le gouvernement, il doit s’attendre à perdre encore des plumes », ajoute la propriétaire de la ferme Bertnor. « Beaucoup de citoyens nous ont fait part de leur appui au cours des derniers jours et nous sommes fiers de notre dernière victoire. Si le Ministère veut pousser plus loin, on est prêt à continuer notre bataille afin de nous faire respecter », ajoute celle-ci.
Précisons que le tracé Est toucherait entre 20 et 30 acres de terrain de la ferme Bertnor sur les 180 acres qu’ils ont en culture. Dans le cas du tracé Ouest, celui-ci toucherait entre 5 et 6 acres de boisée situé sur la propriété de cette ferme. Précisons que les deux tracés, soit « Est et Ouest», sont situés tous les deux dans le secteur Est à Beauceville.
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