La CRÉ de la Chaudière-Appalaches cessera ses opérations
Dans la foulée des compressions budgétaires annoncées par le gouvernement du Québec dans le monde municipal, la Conférence régionale des élu(e)s de la Chaudière-Appalaches (CRÉ) mettra fin à ses opérations au cours du printemps 2015.
Le président de la CRÉ et préfet de la MRC de Lotbinière, M. Maurice Sénécal, confirme qu’à la suite de la dernière séance du conseil d’administration, les membres se sont résignés à adopter un plan de fermeture ainsi qu’à donner aux douze employés de la CRÉ leur préavis de licenciement collectif pour le 13 février 2015.
« C’est très regrettable, car tantôt il nous faudra tout reconstruire. La région perd à la fois des emplois, de l’expertise, des leviers socioéconomiques et des outils de concertation. Actuellement, faute de moyens, les MRC n’ont pas l’expertise et le personnel pour assurer les nouvelles responsabilités qui leur incombent, ces responsabilités sont loin d’être des cadeaux », affirme le président Sénécal.
« La combinaison des compétences respectives des employés de la CRÉ se traduit par une expertise de haut standard. Ces personnes mettent à profit leurs connaissances pour mener à terme des projets et dossiers afin que la région puisse poursuivre un développement concerté dans tous les secteurs d’activité, c’est à cette synergie et ce talent que nous renonçons aujourd’hui » ajoute le vice-président de la CRÉ et maire de Beauceville, M. Luc Provençal.
Selon M. Raymond Cimon, représentant socioéconomique à la CRÉ, « Par la fragilisation du développement économique et régional qui sévit en ce moment, l’approche concertée fortement axée sur les forces vives du milieu est en péril. La CRÉ constituait l’un des rares espaces où une diversité d’acteurs pouvait se coordonner et faciliter la convergence d’actions pour répondre aux priorités stratégiques de la région ».
De son côté, le maire de Saint-Georges, M. Claude Morin, qualifie cette journée de « deuil régional » pour la Chaudière-Appalaches. « Les 25 dernières années ont été celles de la consolidation des liens, de l’efficience et de l’efficacité. Dans leur travail quotidien, les employés de la CRÉ ont contribué par l’expression d’idées nouvelles et le recours à des solutions novatrices à relever des défis liés au développement économique, social et environnemental de la région. Aujourd’hui, bien malgré nous, nous sommes en deuil de la concertation régionale. »
« Nous nous inquiétons également pour tous ces dossiers de concertation en provenance du milieu qui ont un effet structurant sur l’ensemble de la région et qui devront être mis sur la glace au cours de la prochaine année. Outre le transfert du Fonds de développement régional aux MRC, de nombreux questionnements au regard des mandats confiés à la CRÉ par les autres ministères du gouvernement du Québec sont soulevés et demeurent sans réponse pour l’instant », dit le préfet de la MRC et maire de Montmagny, M. Jean-Guy Desrosiers.
Représentant socioéconomique à la CRÉ, M. Philippe Mailloux mentionne : « Les MRC sont aux prises avec l’intégration des centres locaux de développement et des coupes budgétaires dans les municipalités auxquelles se cumule le legs des dossiers de la CRÉ à une vitesse accélérée et sans moyen supplémentaire. Cette situation a des impacts réels dans toute la région » mentionne M. Philippe Mailloux, représentant socioéconomique à la CRÉ.
Préoccupée par le cheminement des dossiers et leurs transferts éventuels aux MRC, la CRÉ souhaite être proactive et un accompagnateur de premier plan auprès de ces instances qui prendront la relève. Une incertitude demeure toutefois quant à la date exacte de la fin des opérations qui peuvent s’étendre au-delà du 31 mars 2015. L’organisation tient également à rassurer les partenaires locaux et régionaux qu’elle honorera ses engagements jusqu’au 31 mars 2016.
« La création de richesse découle directement des efforts que nous mettons à développer une vision collective de notre région. Nous saluons le travail des employés de la CRÉ qui continuent de croire, encore aujourd’hui, au développement régional. À l’heure actuelle, dans un échéancier restreint, leurs efforts visent à assurer, avec le professionnalisme que nous leur connaissons, la transition des dossiers vers les MRC » commente le maire de Thetford Mines, Marc-Alexandre Brousseau.
Source : Communiqué
6 commentaires
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Il faut abolir non seulement les CRE mais aussi les MRC, les commissions scolaires, les régies et qu'on redonne l'argent aux citoyens.
Je suppose que c'est toi qui va engager les directeurs d'école et les professeurs, faire les prévisions budgétaires ainsi que négocier les contrats avec les transporteurs scolaires si des inno... comme toi abolissent les commissions scolaires!
Le personnel permanent des services des ressources humaines et financières d'un groupe d'écoles peuvent très bien gérer les budgets, engager les profs et négocier les contrats, pas besoin de commissaires d'école.
Et j'ai apppris à l'école d'éviter le tutoiement envers les étrangers.
Avant l'existence des CRE et des MRC, le Québec se portait très bien. Les municipalités faisaient très bien leur travail.
Le modèle québécois n'est plus viable, désolé cher Christian.
Bien oui ce que tu viens de dire décrire, ce sont des mini-commissions scolaires qui vont pousser à gauche et à droite! Où sera l'économie?
En santé, on fusionne les CH, CHSLD, CLSC et foyers pour avoir un pouvoir plus grand lorsque vient le temps de négocier les denrées alimentaires, les combustibles, fournitures médicales et chirurgicales, etc. Alors en éducation, l'on fera l'inverse. Sur quelle base allez-vous négocier les salaires des enseignants?
J'ai toujours employé le VOUS lorsque la situation demande le respect. Dans le présent cas à vouloir tout détruire sans apporter de solution, l'emploi du TU s'imposes!