Chaudière-Appalaches investira 1,5 M$ pour développer sa filière agricole et agroalimentaire
L’Entente spécifique sur la mise en œuvre du plan de développement agricole et agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches 2010-2014 a été signée aujourd’hui à la Cache à Maxime de Scott. Cette nouvelle entente permettra à une vingtaine de partenaires dont la Conférence régionale des élus de Chaudière-Appalaches et la Table agroalimentaire de Chaudière-Appalaches (TACA) d’injecter un peu plus de 1,5 M$ au développement de la filière agricole et agroalimentaire de la région.
Par la concrétisation de cette entente, le président de la CRÉ de Chaudière-Appalaches, Maurice Sénécal, souligne que son organisation et ses partenaires régionaux réaffirment ainsi leur volonté de renforcer la dynamique et la pérennité de la filière agroalimentaire de la région par la concertation de ses acteurs. « C’est un projet qui vise à consolider les synergies entre les entreprises, et ce, en appuyant les activités initiatives de nature collective. L’entente s’inscrit donc dans une continuité d’action », lance M. Sénécal.
Cependant, le développement de la concertation du milieu agricole et agroalimentaire ne date cependant pas d’hier puisque le Conseil agroalimentaire de Beauce-Appalaches a été créé en 1995. Cette concertation a mené ensuite à la formation de la TACA en 1997. Celle-ci assurera la responsabilité de la mise en œuvre du PDAR, la quatrième entente de ce genre sur le territoire.
En ce sens, Normand Côté, président de la TACA, a manifesté l’engagement de son organisation à « Nourrir et enrichir la Chaudière-Appalaches » et surtout à mener ce plan vers la réussite grâce à la concertation du milieu, et ce, malgré les fortes tensions que vit le monde agricole et agroalimentaire.
Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation figure aussi comme un important partenaire du projet. La directrice régionale, Renée Caron a affirmé que cet appui sans équivoque du gouvernement permettra à la région de poursuivre sa lancée puisque le dernier Plan stratégique régional du secteur agricole et agroalimentaire 2005-2010 (PSA) avait été plus que positif. « Notre région est vaste, diversifiée et possède des atouts et il faut les exploiter. C’est en travaillant en synergie que nous obtenons les meilleurs résultats. C’est de cette façon que nous allons aider à contribuer à Nourrir et enrichir la Chaudière-Appalaches », pense Mme Caron.
En plus de la CRÉ, la TACA et les ministères (ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire), les MRC, les unions des producteurs agricoles (UPA) ainsi que Desjardins. Plusieurs étaient d’ailleurs présents ce matin lors d’une conférence de presse tenue à la Cache à Maxime.
Une entente bonifiée !
La présente entente a donc été bonifiée de 300 000 $ sur la précédente qui s’élevait à 1,2 M$. « Nous voulons différencier nos produits et les faire connaître. De plus, nous voulons démontrer avec 1,5 M$ d’investissement que tout le monde croit à l’agriculture », mentionne M. Sénécal rappelant la longue liste de signataires de la nouvelle entente.
« Il faut développer notre agriculture pour nourrir notre population. Si nous ne faisons pas cela, on passe à côté de quelque chose d’important. Les montants investis reflètent très bien la préoccupation de la classe politique et des intervenants du milieu », pense le président de la CRÉ.
Cette nouvelle entente bonifiée permettra notamment aux professionnels de la TACA de jouer un rôle prépondérant pour encadrer et accompagner les groupes et les entreprises afin dans l’implantation de nouveaux projets. « Étant donné que nous avons un peu plus d’argent, nous allons pouvoir mieux soutenir les projets-là », pense le président de la Fédération de l’UPA de la Beauce, Jean-Denis Morin.
Soulignons que la région de la Chaudière-Appalaches est l’une des rares régions au Québec à détenir une Entente de développement du secteur agricole et agroalimentaire qui implique l’ensemble des MRC d’un territoire.
La Chaudière-Appalaches compte 18 % de toutes les fermes du Québec soit 5350 entreprises représentant plus de 11 000 emplois. C’est également 22 % des recettes animales du milieu québécois alors que le produit intérieur brut de la région s’élève à 1,37 milliard $ annuellement. Du côté de la transformation alimentaire, 160 entreprises du territoire emploient 5500 personnes. Ces entreprises génèrent des livraisons totalisant 1,57 milliard $.
Voici les cinq objectifs, de l’entente :
1. La mobilisation de l’ensemble des expertises au service du développement agricole et agroalimentaire des territoires de la Chaudière-Appalaches ;
2. La création d’un environnement d’affaires propice à l’émergence et à la croissance des entreprises et à l’amélioration du marché du travail ;
3. L’accompagnement des entreprises dans la réalisation d’activités et de projets structurants et à retombées collectives pour le milieu, incluant le développement des ressources humaines ;
4. Le renforcement de la relation de confiance entre le secteur agricole et agroalimentaire et les citoyens consommateurs ;
5. Le positionnement du secteur agroalimentaire comme un acteur important du développement de saines habitudes de vie.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.