Le député péquiste Stéphane Bergeron de passage en Beauce
Par Philippe Morin, Journaliste
Le député de Verchères et porte-parole de l’opposition officielle en matière de sécurité publique Stéphane Bergeron s’est joint aux membres du Parti Québécois de Beauce-Sud le temps d’un souper ce mercredi 23 février. Celui-ci en a profité pour se prononcer sur les récents événements qui ont coloré le paysage politique de la province ces derniers jours.
Il a abordé les sujets de l’annonce de la création de l’unité permanente anticorruption (UPAC) et l’adoption de la loi spéciale forçant le retour au travail des procureurs.
Pour M. Bergeron, l’UPAC n’est rien d’autre qu’une diversion pour éviter de créer une commission d’enquête publique, action que réclament trois Québécois sur quatre. « C’est un aveu de la part du gouvernement libéral que le problème de corruption est bel et bien toujours présent, mais qu’il pourrait être encore bien plus gros que ce que l’on avait imaginé », a-t-il commenté. Selon le député, l’unité prendra du temps à se concrétiser et face à la réaction des procureurs, le défi sera de taille. « Des 450 procureurs de la Couronne, 420 refusent de participer à cette unité en raison de la loi spéciale adoptée par le gouvernement ce mardi. »
La démission de Claude Chartrand suite à l’annonce de la création de l’UPAC est selon le député un bel exemple du manque de cohérence dans les actions du gouvernement Charest. « M. Chartrand est un juriste de renom, un cadre ayant plus de 30 ans d'expérience et occupant le poste clé dans la lutte contre le crime organisé au Québec et qui dit maintenant que la situation est inacceptable.» Suite au départ de M. Chartrand, 46 des 50 procureurs chefs et adjoint ont eux aussi choisi de quitter leur poste.
Toujours selon Stéphane Bergeron, c’est le crime organisé qui doit se frotter les mains. «Après avoir annoncé des coupures de 800 000 $ et de 3 millions $ dans le budget de l’École de police du Québec, il adopte une loi spéciale afin de contourner celle qui existait déjà et ainsi forcer les procureurs à retourner au travail. Jusqu’ici, le gouvernement n’a cessé de miner les bases de notre système de justice.»
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