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Dans le cadre de la Fête internationale des travailleuses et travailleurs qui a lieu aujourd’hui, des membres du personnel enseignant du Cégep Beauce-Appalaches ont tenu un rassemblement à l’extérieur de leur établissement.  

Bien que cette initiative se déroule en marge des manifestations qui ont lieu à l’échelle provinciale, les organisateurs rappellent qu’il ne s’agit pas là d’une grève, mais bien d’un rassemblement volontaire auquel prennent part les enseignants lors de leurs pauses. D’ailleurs, ceux-ci respectent le vote contre la grève qui a été adopté dans une proportion de 53 % le 9 avril dernier au Cégep Beauce-Appalaches.

L’événement qui se tenait aujourd’hui, mis en place par le comité de mobilisation contre l’austérité, n’a aucun lien avec les négociations dans le secteur public quant aux conditions de travail du personnel enseignant assure-t-on. Le principal et unique but du rassemblement est de sensibiliser la population aux conséquences des mesures d’austérité mises en action par le gouvernement libéral.

« L’austérité a des conséquences réelles et concrètes sur l’ensemble de la population, principalement la classe moyenne, mais aussi chez les plus défavorisés », indique Philippe Racette, enseignant d’Histoire au Cégep. M. Racette est notamment l’auteur de la lettre ouverte « L’austérité : une fausse bonne idée », qui a été cosignée par 42 de ses collègues, dans laquelle il amène une argumentation qui va à l’encontre des mesures gouvernementales qui visent « l’austérisation » du Québec. Il est possible de consulter la lettre intégrale sur EnBeauce.com en suivant ce lien.

« L’austérité, c’est vraiment des mesures rigides qui vont toucher les services à la population, que l’on soit dans la classe moyenne, supérieure ou sur l’aide sociale, il y a des conséquences. L’infirmière, l’enseignant, le bénéficiaire de l’aide sociale, l’étudiant, les élèves des écoles primaires et secondaires, celui qui travaille dans les usines, tout le monde va finir par être touché par ces mesures », affirme M. Racette. « C’est le gouvernement qui investit moins, qui se désengage de sa responsabilité économique, sociale et politique. C’est un enjeu réel », ajoute-t-il.

Finalement, l’auteur de « L’austérité : une fausse bonne idée » croit qu’il est primordial d’informer la population pour que les citoyens puissent se faire une meilleure idée de ce qu’est l’austérité, d’où l’objectif du comité de mobilisation. Selon lui, la droite politique a assez monopolisé l’espace public et il est temps de rééquilibrer les choses pour que tout le monde puisse se faire sa propre opinion afin que chacun se demande si, oui ou non, l’austérité fonctionne.