La loi spéciale demeure la seule solution pour le bien commun de la Beauce selon Robert Dutil
Au nom du bien commun de la Beauce, le ministre de la Sécurité publique et député de Beauce-Sud, Robert Dutil a réitéré la nécessité pour le gouvernement de faire adopter le projet de loi pour compléter le prolongement de l’autoroute 73. « Je pense que la position gouvernementale est la bonne et le besoin de l’utilité publique pour la Beauce est très bien fondé », pense le député.
« Nous avons opté pour y aller avec la législation pour nous assurer cette fois qu’il n’y ait pas de contestation possible sur une décision du gouvernement qui a le droit et le devoir de prendre pour le développement économique de la Beauce », ajoute-t-il.
Le cheminement du projet de loi spécial se poursuit comme prévu. « La volonté du gouvernement est de faire adopter la loi. Nous ne comprendrions pas pourquoi l’opposition s’objecterait à l’adoption de ce projet de loi légitime pour les Beaucerons », lance le député de Beauce-Sud.
D’ailleurs, l’adoption de principe devrait avoir lieu cette semaine. « Nous connaissons la façon dont l’opposition peut se dresser soit par une obstruction systématique (filibuster), avance M. Dutil. Nous n’avons eu aucune indication dont le Parti québécois est prêt à faire cela en commission parlementaire. »
« L’opposition a manifesté l’intention de faire parler 20 personnes à raison de 20 minutes chacun. Je suis surpris de voir que l’opposition a autant de personnes qui connaissent ce dossier-là. Le débat va donc se poursuivre », évoque-t-il.
Malgré tout, il espère que le projet de loi progressera rapidement.
Un projet de loi pour limiter les retards
En plus de dénouer l’impasse, le gouvernement souhaite aussi limiter les retards de chantiers. « Si nous avons procédé par chantiers multipoints à Saint-Georges, c’était pour nous donner le temps de régler la question de Beauceville. Normalement, cela aurait dû être réglé, mais si l’on avait eu la possibilité de faire des négociations sur le « tracé est ». Le problème vous le savez, il n’y a aucune négociation possible avec ceux qui s’y opposent », rappelle le député beauceron.
Et la commission particulière ayant duré huit heures le 3 mai dernier à l’Assemblée nationale n’a rien changé. Outre le fait d’avoir permis aux deux côtés de s’exprimer sur le dossier, cela a bien illustré l’impasse de ce dossier. « Cela fait longtemps que nous savons que nous ne sommes pas d’accord dans ce dossier », a-t-il résumé.
Contrairement à ce qui est avancé par le Parti québécois, il n’y a pas eu comédie d’erreurs. «Ils n’ont cru que la parole de Mme Josée Bilodeau. Oui, il y a eu certaines erreurs », reconnaît-il.
Les erreurs en questions auraient été corrigées, notamment celles effectuées par la CPTAQ, selon M. Dutil. Il rappelle que même le juge de la Cour supérieure n’a pas contesté le droit du gouvernement de décider d’un tracé, mais de la façon dont le gouvernement a adopté son décret de novembre dernier.
« Je pense que le travail a été bien fait. Je refuse de décortiquer l’ensemble des déclarations de Mme Bilodeau. C’est un ensemble soit un fouillis de demie-vérités, d’émotion et tout, c’est inextricable. On a devant nous une personne qui ne veut pas que l’autoroute passe un point à la ligne. Elle a décidé que si nous ne changions pas le tracé, cela ne se ferait pas. L’utilité publique primera l’objection d’une personne. Elle a droit de s’y opposer, mais il y a une limite un moment donné », pense M. Dutil.
Ce dernier a aussi rappelé les droits d’expropriation du gouvernement. « Nous avons décidé d’imposer ce tracé-là parce que c’est qui nous apparaît le bien commun. Les opposants seront indemnisés de façon correcte. S’ils ne sont pas satisfaits, ils ont des recours judiciaires pour faire établir par un juge le montant de leurs indemnités. Le droit de propriété est un droit très important qui doit être respecté sauf en cas d’utilité publique. La Beauce a besoin d’une autoroute », réitère ce dernier.
« L’objectif est toujours d’avoir un lien avec Boston. Il nous restera que 36 kilomètres à faire lorsque nous serons rendus à la 208e Rue », ajoute M. Dutil.
Le tracé de moindre impact
Lors de son point de presse, le ministre de la Sécurité publique a bien voulu rappelé aux gens que le « tracé est » demeure celui de moindre impact. « Ce n’est pas un dossier qui se règle par des cris, des insultes et des calomnies. Il y a des raisons très bien établi pourquoi le « tracé est » a été choisi », pense-t-il.
Des 12 critères établis par les gouvernements précédents, dix favorisent le « tracé est » et un seul favorise légèrement le « tracé ouest ». « Il m’apparait clair que le « tracé est » est celui de moindre impact négatif », indique-t-il.
Parmi les critères établis, M. Dutil rappelle que la longueur des tracés. « Il y a 800 mètres de plus dans le « tracé ouest », ce qui constitue des coûts supplémentaires de 11 M$. Cela est sans compter que des millions de voitures vont y passer pendant des années, imaginez-vous les coûts qui seraient occasionnés parce que nous n’avons pas fait la plus courte autoroute possible », illustre le député.
Ce dernier reconnaît que la décision de changer le tracé initial a été une décision importante. Elle se base aussi sur la sécurité publique. « En 1999, il y avait eu un accident d’auto où il y avait eu cinq morts à Vallée-Jonction. Une pente similaire avec une courbe se retrouvait dans le rang Fraser à Beauceville, la question de sécurité est aussi entrée en ligne de compte en plus des autres critères.» Le MTQ avait ensuite refait ses devoirs pour arriver avec le « tracé est ».
Ne sera pas de la manif
Le ministre Dutil ne pourra être de la prochaine manifestation de Solidarité Autoroute, mais dit appuyer la manifestation.
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