Robert Dutil plaide toujours en faveur du maintien du registre à Ottawa
Le ministre de la Sécurité publique du Québec, Robert Dutil, s'est même déplacé à Ottawa pour rappeler que les Québécois ont payé leur part du registre et qu'ils étaient en droit d'obtenir les données. Le gouvernement conservateur incluant, Maxime Bernier, député de Beauce et ministre d’État (Petite entreprise et au Tourisme) sont bien entêtés à aller de l’avant avec le projet de loi C-19 visant l’abolition du registre des armes à feu sans restriction.
« Le Québec soutient et croit en un système d’enregistrement universel des armes à feu, lequel est un outil précieux qui favorise notamment la prévention du crime, le travail des policiers, des procureurs ainsi que des intervenants du domaine de la santé », a mentionné le ministre de la Sécurité publique.
« La position du Québec sur le maintien du registre a toujours été sans équivoque. Elle est également partagée par des organismes et les experts de santé et sécurité publique ainsi que les organisations policières du Québec. Je tiens à rappeler que le registre est d’une importance considérable pour le Québec, et que ses citoyens y ont contribué financièrement », a souligné M. Dutil. La destruction des données ne fait donc aucun sens aux yeux du Beauceron.
Le ministre Dutil a donc réitéré la position de son gouvernement adopté à la fin octobre. Il a demandé au gouvernement fédéral de maintenir l’intégralité du Registre canadien des armes à feu. Mais si les conservateurs vont de l’avant, Québec demande au gouvernement fédéral de modifier le projet de loi C-19 afin de ne pas détruire les données afin de transférer au Québec les données relatives à ses citoyens.
Rappelons que cet outil sert pour les enquêtes et les interventions policières. Le Ministère souligne que registre a été consulté en moyenne plus de 700 fois par jour par les policiers du Québec, soit près de 225 000 fois depuis le début de l’année. « Si l’enregistrement des armes à feu sans restriction ne devait sauver qu’une seule vie, nous sommes justifiés de continuer nos démarches afin de convaincre le gouvernement fédéral de maintenir le registre des armes à feu sans restriction », soutient le ministre Dutil.
Le NDP souhaite le rapatriement des données
Le Nouveau Parti démocratique (NPD) sait pertinemment qu’il ne pourra pas empêcher l'abolition du registre des fusils de chasse. Il souhaite au moins sauver les renseignements sur les armes qui ont déjà été recueillis. « Ces données ont coûté 2 milliards $. C'est regrettable, cela ne fait pas de sens de détruire des données si importantes », a mentionné la chef par intérim du NPD, Nycole Turmel dans un article de la Presse canadienne.
Bernier persiste et signe
Le député de Beauce, Maxime Bernier, s’oppose vertement au transfert de données qui selon lui sont inutiles. « Pour ce qui est des effets réels, la section du registre qui traite des armes d'épaule n'a aucunement servi à prévenir le crime au Canada », mentionnait ce dernier à la Chambre de Communes.
À ce qui à trait au contenu du registre, il cite la vérificatrice générale, le 26 septembre 2006 : « Nous avons trouvé de sérieux problèmes relatifs à la qualité de l'information contenue dans la base des données: [...] La vérification nous a permis de relever de nombreux cas où l'information sur le mécanisme des armes à feu, sa marque ou son numéro de série était incorrecte», poursuit M. Bernier.
« Le registre des armes d'épaule est inexact, et transférer ces données inexactes là à un gouvernement, ce serait lui donner un cadeau empoisonné», ajoutait Bernier, dans un article de Radio-Canada.
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