Alex Gagnon Lacroix salue Robert Dutil, mais critique les députés démissionnaires
À la suite de la démission du député de Beauce-Sud Robert Dutil survenue plus tôt cette semaine, le président du Parti Québécois de Beauce-Sud qui avait été son adversaire péquiste lors de l’élection générale d’avril 2014, Alex Gagnon Lacroix, a tenu a salué le départ de l’homme politique.
« Moi et M. Dutil n’avons pas nécessairement les mêmes idées et les mêmes orientations politiques, mais je pense que quand quelqu’un passe autant d’années de sa vie à faire de la politique pour sa région, il mérite nos sincères remerciements et notre respect pour le travail qu’il a accompli. C’est un travail qui est loin de toujours être facile » souligne-t-il. « La décision qu’il a prise mardi est personnelle et elle est tout à fait légitime. Je la respecte également », ajoute ce dernier.
Toutefois, Alex Gagnon Lacroix déplore que trop de députés démissionnent en cours de mandat pour poursuivre d’autres perspectives professionnelles. Selon ce dernier, cela témoigne du manque de sérieux face au mandat qui leur a été confié par la population.
« Si M. Dutil avait été nommé ministre par Philippe Couillard, aurait-il quitté de la même façon? Une seule personne connaît la réponse à cette question et c’est lui-même. Moi, je pose la question et je crois que c’est une question légitime. Depuis le 7 avril 2014, trop de députés ont démissionné très peu de temps après leur élection. Pour moi, faire de la politique, ça ne doit pas être une opportunité de carrière de sorte que l’on quitte son poste de député dès qu’on a une meilleure offre ailleurs. Faire de la politique, c’est un engagement envers sa communauté et il faudra sérieusement nous questionner sur l’importance que nos élus accordent à leur rôle de député, et ce, tous partis confondus », mentionne-t-il.
Les primes de départ
Alex Gagnon Lacroix souligne la générosité de Robert Dutil quant au don de sa prime de départ à la Maison Catherine de Longpré, mais rappelle que cela n’a pas toujours été le cas pour certains de ses anciens collègues.
« Pensons à l’ancien ministre libéral Yves Bolduc, par exemple, qui s’en est mis plein les poches après avoir quitté la politique. Qu’attend le gouvernement Couillard pour abolir les primes de départ pour les députés qui ne terminent pas leur mandat? Déjà que les libéraux commencent à nous coûter cher en élections partielles avec les députés démissionnaires qui s’accumulent, ils devraient au moins avoir l’obligeance de mettre un terme à cette pratique qui ternit l’image des politiciens et qui mine la confiance des citoyens envers leurs élus », conclut le président du Parti Québécois de Beauce-Sud.

