Robert Dutil critique le budget Marceau
Selon le député de Beauce-Sud et leader de l’opposition officielle, Robert Dutil, le récent budget du ministre des Finances et de l’Économie, Nicolas Marceau, est celui des promesses brisées.
D'après le député, les promesses électorales du Parti Québécois étaient « irréalistes ». « Au-delà de cela, ils ont été obligés dans d’agir parce qu’ils ont cédé dans d’autres. On en a parlé abondamment dont le gel des hausses des frais de scolarité des étudiants. Vous avez vu, il y a eu une manifestation où l’on ne veut même pas d’indexation, mais on veut la gratuité, le bal est reparti… », évoque M. Dutil.
Ces frais de 200 millions s’ajoutent à la non-indexation des garderies. « Lorsqu’on gèle les coûts en bas de l’indexation, on en diminue le coût. Cela veut dire qu’il faut aller chercher l’argent ailleurs. Quand on gèle, c’est un déplacement du fardeau fiscal vers ceux qui ont des besoins. On l’a vu dans le domaine de la santé où on annonces des compressions importantes », cite le leader de l’opposition officielle.
« La liste est longue : l’abolition de la taxe santé, le gel du bloc patrimonial d’Hydro-Québec, l’augmentation des redevances minières, l’élimination du Fonds des générations et j’en passe. Nous constatons aujourd’hui que c’est non seulement le budget des promesses brisées, mais celui de la désillusion sur la volonté de ce gouvernement de respecter ses engagements face à l’électorat », mentionne M. Dutil.
Un budget hâtif
L’étude des crédits sera déposée le 6 décembre prochain soit la veille de la session intensive de l’Assemblée nationale. « Cela nous apparaît loin, la session se termine le 7 décembre. Est-ce que c’est parce qu’ils ne sont pas prêts? Est-ce parce qu’ils ne veulent pas les montrer? Nous supposons qu’il aura des compressions importantes avec seulement 1,8 % de l’augmentation des budgets. Ce serait un exploit sans arriver à des coupures de services majeures », précise M. Dutil qui demeure inquiet pour les projets de l’autoroute 73 et de l’Hôpital de Saint-Georges.
Le député de Beauce-Sud était aussi d’avis que rien ne pressait pour déposer un budget au mois de novembre. « Ils n’ont pas eu le temps de le faire correctement, le budget. Pourquoi, ils en ont fait un? Le budget, c’est au mois de mars. Il y avait beaucoup d’autres formules pour les problèmes qu’ils estimaient avoir, soit un mini-budget ou un bulletin d’information », insiste le député libéral.
L’opposition officielle a fait savoir qu’elle voterait contre ce budget. Bien que le Parti libéral juge qu’il serait irresponsable de déclencher des élections, il évoque la possibilité d’un vote de confiance pourrait être appelé au cours des prochains mois.
Intrusion du ministre Breton
Le député de Beauce-Sud a aussi déploré l’intrusion du ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, Daniel Breton à l’endroit du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement. La Commission parlementaire présentera son rapport le 7 décembre.
« En agissant ainsi comme il a agi, le ministre a transgressé une règle fondamentale qui doit assurer l’indépendance des commissaires du BAPE et leur permettre de faire leur travail sans ingérence », a-t-il critiqué.
« C’est un sujet bien important pour la démocratie », conclut M. Dutil.
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