Les grands enjeux de l'opposition
À la suite d’un caucus la semaine dernière, les députés de l’opposition officielle ont déterminé quels seront leurs grands enjeux lors de la prochaine session parlementaire.
Robert Dutil, député de Beauce-Sud et leader parlementaire de l’opposition officielle, soutient que son parti exigera des réponses du gouvernement quant à ses intentions concernant le Pacte fiscal avec les municipalités. M. Dutil souligne l’importance qu’il y ait des discussions entre le gouvernement et le secteur municipal puisque l’accord arrive à échéance en 2014.
Une refonte du système fiscal des villes est à prévoir puisque celui-ci tire son origine d’une réforme de 1980. En novembre dernier, le ministre des Affaires municipales et des Transports, Sylvain Gaudreault, disait étudier divers scénarios dans le cadre du renouvellement de ce Pacte fiscal.
L’urgence de légiférer sur le financement des élections municipales fera également partie des priorités de l’opposition lors de la prochaine session parlementaire. « On le sait, il y a des problèmes au niveau du financement des élections municipales, tout le monde le voit à la Commission Charbonneau », affirme le député de Beauce-Sud. Rappelons que des élections se tiendront en novembre 2013 dans l’ensemble des municipalités québécoises.
L’opposition officielle estime aussi que le gouvernement doit déposer le plus tôt possible un projet de loi sur les mines et les hydrocarbures afin de clarifier les règles. « Les investisseurs fonctionnent avec des règles claires et quand il n’y a pas de règles claires, ils ne font pas d’investissements », souligne le député. Cette priorité en est également une pour de nombreuses municipalités. Hier soir, le conseil municipal de Ville Saint-Georges a appuyé l’Union des municipalités du Québec dans ses revendications qui ont trait à la refonte de la Loi sur les mines.
« Mais c’est le Sommet sur l’enseignement supérieur qui retiendra d’abord notre attention », soutient M. Dutil. Selon lui, les frais de scolarité demeurent un problème entier. « Si ce ne sont pas les étudiants qui en paient un peu plus, ce sont les autres qui vont en payer un peu plus ou bien il y aura des coupures. Le gouvernement semble avoir opté pour les coupures » déclare le député de Beauce-Sud. M. Dutil croit qu’en favorisant cette option, l’enseignement supérieur demeurera sous-financé.
Les transferts fédéraux en santé, la viabilité des régimes de retraite, les futures modifications à la Charte de la langue française seront aussi dans la mire des libéraux au cours de la prochaine session parlementaire.
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