TEXTE D'OPINION.
Québec solidaire Chaudière-Appalaches exprime sa dissidence quant à « L'Affaire sirop d'érable »
Depuis plusieurs années l'ex-candidate dans la circonscription de Beauce-Sud pour Québec solidaire, Diane Vincent, et l’ex-candidat dans la circonscription de Beauce-Nord, Mathieu Dumont, veulent remédier à une certaine perception du syndicaliste en agriculture de leur parti politique. C'est pourquoi l'Association régionale de la Chaudière-Appalaches de Québec solidaire tient a exprimer sa dissidence quant à « L'Affaire sirop d'érable ».
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L'Association régionale de Chaudière-Appalaches est sensible aux soucis des agriculteurs de son territoire, en lien avec le pluralisme syndical inscrit dans la plateforme de Québec solidaire.
Dans le contexte de la Beauce, les attaques répétées de Maxime Bernier sur le « cartel légal » n’a pas ébranlé l’unité des producteurs sous la gestion de l’offre. Au contraire, leur solidarité a compromis l’accession du député fédéral de Beauce comme chef du parti Conservateur du Canada.
Malgré sa défaite, Bernier a poursuivi sa quête en voulant arrêter « l'OPEP du sirop d'érable ». Dans le début de l’année 2018, il y a eu de sa part, à chaque semaine, des remises en question de décisions allant jusqu'à l'existence même de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) qui étaient évoquées dans les médias.
L’Association régionale de Chaudière-Appalaches de Québec solidaire se devait donc d'intervenir dans cette querelle entre les tenants de la liberté de mise en marché avec la fin du monopole de l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA), versus le maintien de la mise en marché collective par la FPAQ, affiliée à l’UPA.
Après quelques semaines de pourparlers avec le comité agriculture et la commission politique de Québec solidaire, il a été convenu de soumettre à l’Association régionale cet enjeu, et de s'en remettre à elle pour une décision.
Voici la position de l'Association régionale de la Chaudière-Appalaches de Québec solidaire, adoptée à la majorité, en lien avec l'épisode « L'affaire du sirop d'érable » du documentaire « Argent sale » diffusé sur Netflix :
- Demander à Angèle Grenier de respecter les règles de mise en marché convenues par les producteurs membres de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, et
- Demander à Angèle Grenier de présenter ses arguments au sein de l’organisation syndicale qui prévaut dans le milieu agricole au Québec.
L’Association régionale de la Chaudière-Appalaches de Québec solidaire réitère que la mise en marché en commun est le meilleur moyen pour garantir un revenu stable pour l'ensemble des
acériculteurs.
« Le plan conjoint permet des avantages qui bénéficient à tous les producteurs. Accepter que certains contreviennent à cette méthode de mise en marché créerait une véritable injustice, car ceux-ci auraient tous les avantages d’avoir un prix stable sans assumer les risques du libre marché », explique le co-porte-parole de l’Association régionale de Chaudière-Appalaches, Mathieu Dumont.
« De soutenir la fin de la mise en marché collective en acériculture ne sera en rien profitable aux acériculteurs », a ajouté ce dernier.
Tant qu’à Diane Vincent co-porte-parole également, elle a déclaré que de « vouloir faire modifier les règles d’un plan conjoint est une chose, mais d'enfreindre délibérément ces règles, c’en est une autre ».
SOURCE : Association régionale Chaudière-Appalaches de Québec solidaire
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