Le chef du Bloc québécois appuie sa filiale beauceronne
Daniel Paillé était l’invité spécial du Bloc Québécois en Beauce à l’occasion de son assemblée générale « annuelle », présentée ce samedi 23 mars au restaurant Le Mondo de Saint-Georges. Il s’agissait d’une première rencontre entre les membres et militants beaucerons depuis 2009 pour la formation politique qui envisage deux années d’efforts avant les élections fédérales prévues en octobre 2015.
Si l’expression « Pas mort, mais pas fort », s’appliquait bien après la cuisante défaite aux élections 2011, le chef actuel du Bloc québécois parle d’un parti en meilleure forme : « Le Bloc va mieux, le Bloc va bien et le Bloc va continuer d’aller très bien ». Pour le moment, la priorité reste de recruter des militants et de combler la dette laissée en 2011, histoire de se renflouer en vue des prochaines élections.
André Côté présidait l’assemblée, secondé par André Beaupré. À peine une dizaine de membres étaient présents, aussi, la vice-présidente d’Option nationale Beauce-Sud Vanessa Roy ainsi que le président du Parti québécois Beauce-Sud, Alex Gagnon-Lacroix ont assisté à l’assemblée.
Il y avait donc du souverainisme dans l’air du 2e étage au Mondo et tous s’entendaient pour dire que le rêve tient toujours. « J’ai plus 40 000 kilomètres de parcourus depuis que je suis chef, la majorité avec ma propre voiture, et je me dois de constater qu’on a un sacré beau pays », a affirmé Daniel Paillé en conclusion à son allocution. Nul besoin de préciser que le pays auquel il faisait référence, c’est le Québec.
Reformer les rangs
Le Bloc Québécois souhaite évidemment faire oublier sa dégringolade populaire des élections de 2011, quand il a passé de 47 à 4 députés. Le Nouveau Parti démocratique (NPD) avait soutiré la majorité des acquis du Bloc en province en passant 1 à 59 députés élus. « Les gens sont tombés en amour avec un excellent leader, mais force est d’admettre que les choses ont changé depuis », a lancé Daniel Paillé.
Il a même comparé René Lévesque à Jack Layton à un certain moment : « Jack Layton et René Lévesque étaient deux leaders très valeureux », a-t-il souligné. Le chef du NPD, Thomas Mulcair, ne semble toutefois pas avoir le même appui des Québécois et cet aspect pourrait jouer en faveur des souverainistes.
Daniel Paillé a, entre autres, cité le député de Jonquière-Alma, Claude Patry, qui est passé du NPD au Bloc en « augmentant de 20 % la représentation du Bloc à Ottawa » tel que le soulignait le chef, sourire en coin. Ce mouvement est cependant un signe encourageant pour « le seul parti à Ottawa qui respecte vraiment la nation québécoise ». C’est ce qu’affirmait via le site Twitter le député transfuge Claude Patry à propos du Bloc Québécois.
Une stratégie au nom de Trudeau
« Justin Trudeau deviendra vraisemblablement le prochain chef du Parti libéral du Canada. Il va gagner en popularité dans les prochains mois et la prochaine année et c’est tant mieux pour lui. Mais quand viendra le temps de discuter d’idées, le Bloc aura l’avance », confiait le chef Daniel Paillé. « S’il souhaite émettre des idées divergentes, il devra commencer à en avoir d’ici là ».
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