Union paysanne
Une pétition pour encourager l'autonomie alimentaire
L'Union paysanne vient d'initier une pétition pour encourager l'autonomie alimentaire et l'élargissement des droits des producteurs agricoles en matière de production et de vente directe. La pétition est marrainée par la députée Émilise Lessard-Therrien, porte-parole en agriculture de Québec solidaire.
Alors que la crise sanitaire de la pandémie de la COVID-19 a mis de l'avant l'importance d'augmenter la résilience de notre système alimentaire, l'Union paysanne rappelle au gouvernement qu'il dispose des outils législatifs nécessaires pour favoriser une agriculture de proximité afin de nourrir nos communautés.
« L'article 63 de la Loi sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de la pêche, est clair: il spécifie qu'un plan conjoint ne s'applique pas aux ventes faites par un producteur directement à un consommateur », rappelle Maxime Laplante, président de l'Union paysanne.
La Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec a trop longtemps été complaisante envers les Fédérations de l'Union des producteurs agricoles (UPA), estime M. Laplante, et ce, aux dépens des producteurs et productrices des plus petites fermes, qui se retrouvent limitées dans la diversification et la croissance de leur entreprise. « Les mangeurs et mangeuses désirent également avoir accès à des aliments de proximité », indique le président de l'Union.
Parmi les demandes présentes dans la pétition, on note aussi la pluralité syndicale en agriculture et l'augmentation des seuils de production hors quota. Des États généraux sur l'alimentation sont aussi demandés.
« Le secteur alimentaire nous concerne tous et toutes, nous mangeons tous les jours et nous finançons l'agriculture. Le débat doit avoir lieu : que voulons-nous manger? Dans quelles conditions la nourriture devrait-elle être produite? Et, comme collectivité, quel type de ferme voulons-nous soutenir financièrement?», soutient aussi Marie-Josée Renaud qui est coordonnatrice de l'Union paysanne.
Les intéressés ont jusqu'au 29 mai pour signer la pétition qui se trouve sur le site Internet de l'Assemblée nationale du Québec.