L’effet Marois se fait sentir négativement sur l’économie selon Robert Dutil
Le député de Beauce-Sud, Robert Dutil, a profité de son point de presse vendredi dernier pour critiquer le manque de vision du gouvernement du Parti Québécois. L’atteinte de l’équilibre zéro serait compromise par un manque de revenus qui serait selon le politicien beauceron, dû en raison de l’effet Marois.
Selon Robert Dutil, le gouvernement péquiste a créé un climat d’incertitude en raison notamment du dossier des redevances minières et des coupes drastiques dans les investissements publics. «Couper 1,5 milliard $, c’est important au Québec c’est 0,5% du PIB. Cela fait une différence lorsqu’on souhaite une croissance de plus de 1,5 % de notre économie…», insiste ce dernier.
Il juge que Pauline Marois et son gouvernement ne font pas suffisamment pour engendrer la stimulation de l’économie. «Elle est trop peu dynamique sur le plan du développement économique, déplore Dutil. On sait qu’une augmentation du PIB de 1 % c’est environ 500 M$ à 600 M$ de plus dans les coffres de l’État.»
« Atteindre l’équilibre zéro est possible si on continue le développement économique. En tout cas, nous on pense qu’on l’aurait atteint sans couper drastiquement comme ils l’ont fait», croit Dutil. Ce dernier remet en doute les intentions du PQ de couper davantage pour atteindre la fameuse cible de l’équilibre zéro.
Semer la division sur la Langue
M. Dutil a aussi critiqué le projet de loi 14, Loi modifiant la Charte de la langue française, la Charte des droits et libertés de la personne et d’autres dispositions législatives. Selon ce dernier, l’approche du PQ retire des droits aux citoyens et alourdit le fardeau réglementaire de nos entreprises ne répondra pas à son but soit la promotion du français.
Le député de Beauce-Sud rappelle que la majorité des 86 mémoires et 76 intervenants ont confirmé l’approche inadéquate de la ministre responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy.
«Plusieurs intervenants tels que le Barreau du Québec, les représentants d’entreprises, les commissions scolaires, les comités de parents, les municipalités et les citoyens représentant l’ensemble des régions du Québec ont émis de vives réticences concernant ce projet de loi. À la lumière des consultations, il ressort clairement que le gouvernement péquiste divise la population et remet en cause l’équilibre linguistique », a affirmé le député Robert Dutil.
Le Parti libéral du Québec votera contre l’adoption de principe du projet de loi. Celui-ci comprend la nomination par la ministre d’inspecteurs qui agiraient sous sa gouverne et qui deviendraient des polices politiques de la langue.
Toujours d’après le politicien beauceron, ce projet de loi permettrait de judiciariser les plaintes à l’Office québécois de la langue française, de limiter l’inscription des étudiants francophones aux cégeps anglophones, de retirer l’exemption historique quant à la langue d’enseignement accordée aux enfants de militaires canadiens, de retirer le statut bilingue accordé à certaines municipalités et d’augmenter substantiellement la paperasse et le fardeau administratif des entreprises du Québec.